Bac : les astuces d’un tricheur 2.0

Un fraudeur nous livre ses solutions pour organiser la triche avec l’aide des nouvelles technologies.  

Bac : les astuces d’un tricheur 2.0

Le 6 juin 2013 à 19h50

Modifié 6 juin 2013 à 19h50

Un fraudeur nous livre ses solutions pour organiser la triche avec l’aide des nouvelles technologies.  

Décidément, les nouvelles technologies sont partout. Les bacheliers, à l’ère de la 3G et du 2.0, rivalisent d’ingéniosité pour contourner tous les obstacles. Surveillants, professeurs et fonctionnaires du ministère de l’Education nationale sont souvent dépassés par le génie que déploient les candidats les moins scrupuleux. Les TIC s’invitent sous le manteau. Objectif : décrocher son bac !

Fini le temps des antisèches, aujourd’hui, à la veille des épreuves, les commerces de matériels informatiques sont noirs de monde. Deux produits arrivent en tête des ventes : un kit oreillette quasi-invisible, et un mini-microphone. En tout, il faudra compter pas moins de 800 DH pour les deux en cette fin d’année, alors que leurs prix ne dépassent pas les 250 DH, en temps normal.

Contacté par Médias 24, un ancien fraudeur nous explique le procédé : « le travail se fait en trois phases. La première étape démarre à 6h30 et se termine à 7h30. Durant ce laps de temps, on équipe les candidats. L’oreillette faisant le tour d’oreille, et le micro scotché à la poitrine. Nous faisons ensuite les tests », le micro servant à émettre des signaux (1 battement signifie la suite, 2 battements signifient répétition).

« La deuxième phase consiste à récupérer le sujet d’examen auprès des premiers candidats qui quittent les épreuves sans les passer. Les sujets sont ensuite édités en plusieurs copies qu’on distribue à une équipe chargée de solutionner les épreuves d’examen, cette équipe est composées d’une quinzaine de personnes environ, et répartie en groupes de 2 personnes par exercice, et ce dans un soucis de rapidité. Ainsi, dès que les premières questions sont résolues, on procède à la troisième étape qui est la dicté » explique notre source.

Autant dire que les surveillants sont dépassés. Constat confirmé par le surveillant général d’une grande école casablancaise, sous couvert d’anonymat : « les surveillants, souvent non initiés aux nouvelles technologies, ont du mal à faire leur travail.

Ajouté à cela le fait que la plupart d’entre eux se tiennent à la série des recommandations contenues dans la note du ministère, en se contentant d’appliquer les mesures, sans chercher la petite bête ! ».

La raison ? « Soit par crainte de représailles physiques, lorsqu’il s’agit de lycées situées dans des quartiers réputés pour dangereux, soit par laxisme pour éviter de rentrer en conflit avec les élèves. » poursuit ce responsable.

Cette année, le ministère compte renforcer les mesures. A en croire certains bruits de couloir, les surveillants vont passer les candidats à la radio pour détecter la présence des téléphones portables à travers le bruits-parasites qu’ils déclenchent. Mais notre source fourbe a plus d’un tour dans son sac : « cette fois-ci les fraudeurs utiliseront la 3G, des logiciels de communication comme Viber. Indétectables à la radio ! »

Quoiqu’il en soit, et même si les tricheurs font parfois preuve de génie, il n’est pas rare de trouver des perles de bêtise, à l’instar des photos de copies qui ont fait le tour l’année dernière sur lesquelles nous avons pu lire des « Envoyé depuis iPhone », ou encore des rédactions en anglais ponctuées par des « Texte manquant ».

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