L'A350, l'Airbus de nouvelle génération, prépare son premier vol d'essai

Le nouvel A350 d'Airbus doit effectuer vendredi son premier vol d'essai, une étape cruciale pour cet avion qui doit permettre au constructeur européen de rattraper Boeing sur le marché lucratif des long-courriers.  

L'A350, l'Airbus de nouvelle génération, prépare son premier vol d'essai

Le 13 juin 2013 à 9h38

Modifié 13 juin 2013 à 9h38

Le nouvel A350 d'Airbus doit effectuer vendredi son premier vol d'essai, une étape cruciale pour cet avion qui doit permettre au constructeur européen de rattraper Boeing sur le marché lucratif des long-courriers.  

Si le temps le permet, cet appareil de nouvelle génération décollera de Toulouse à 10H00 du matin, avec six membres d'équipage dont deux pilotes d'essai, un Britannique et un Français.

Le premier vol de l'A350, construit à plus de 50% en matériaux composites comme son rival le 787 Dreamliner de Boeing, aura lieu trois jours avant l'ouverture lundi du salon aéronautique du Bourget, où les deux avionneurs s'affrontent tous les deux ans.

« Tous les programmes récents, aussi bien ceux d'Airbus que de Boeing et d'autres, ont rencontré de graves problèmes techniques et des retards », rappelle Nick Cunningham, analyste de l'aviation chez Agency Partners à Londres.

« C'est pourquoi chaque étape franchie, comme un vol d'essai, est un signal positif, elle démontre que vous avez évité un nouveau retard ».

Si le premier vol réussit, Airbus mènera une longue campagne d'essais et prévoit de livrer le premier appareil à la fin 2014. L'A350 complétera la gamme de long-courriers d'Airbus, à côté du superjumbo A380 et de l'A330, un avion qui a rapporté à l'avionneur près de la moitié de son chiffre d'affaires ces dernières années et qu'il doit progressivement remplacer, selon Nick Cunningham. Airbus a détrôné Boeing sur le marché des moyen-courriers mais le constructeur de Seattle garde une avance dans le secteur des gros avions, avec ses 777 et le Dreamliner, malgré ses récentes difficultés techniques.

Airbus a repositionné l'A350, conçu à l'origine pour attaquer de face le Dreamliner, entre le 787 et le 777, le best seller de Boeing, espérant leur prendre à chacun des parts de marché.

Le vol d'essai avant Le Bourget est un coup de publicité éclatant pour Airbus alors que son concurrent table sur ce salon pour montrer que les difficultés techniques du Dreamliner sont du passé. Des problèmes de surchauffe de ses nouvelles batteries au lithium au début de l'année ont cloué au sol toute la flotte des 787 pendant plus de trois mois.

Christophe Menard, analyste chez Kepler Capital Markets à Paris, note que malgré des retards sur l'A350, Airbus développe l'avion plus vite que Boeing ne l'a fait pour le 787, entré en service avec trois ans de retard sur le calendrier.

« Si l'avion vole correctement vendredi, ça veut très clairement dire qu'ils ont un processus de développement qui est bien maîtrisé, nettement mieux que chez Boeing », dit-il.

Tout peut encore arriver

Airbus a fait des choix moins audacieux que Boeing. Il assemble des panneaux de composites sur une structure métallique plutôt que d'avoir recours à des tronçons de fuselage intégralement en composites. Il a limité le recours à l'électricité pour toutes les fonctions annexes de l'avion et instruit par les difficultés de son rival, a renoncé pour l'instant aux batteries au lithium. Le 787 conserve cependant son avance en termes de commandes, 890 contre 613 pour l'A350.Et même si le vol d'essai est réussi, tout peut encore arriver par la suite.

« On commence à produire un avion avant d'avoir fini tous les tests et obtenu la certification, donc quand on découvre un problème, il peut être très coûteux de devoir réparer ce que vous avez déjà construit. C'est ce que est arrivé à Boeing pour le 787 et à Airbus avec l'A380 », souligne Nick Cunningham. « Je suis très humble. Nombre de risques sont derrière nous mais je m'intéresse à ce qu'il y a devant nous », déclarait le PDG d'Airbus Fabrice Brégier en début d'année.

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