Le Maroc prend part au 5e Congrès mondial contre la peine de mort à Madrid

Une délégation marocaine composée de parlementaires et de représentants d'associations de la société civile prend part au 5e Congrès mondial contre la peine de mort, qui s'est ouvert, mercredi 12 juin à Madrid, avec la participation de plus de 1500 experts de plus de 90 pays et qui se poursuivra jusqu'à samedi 15 juin prochain.  

Le Maroc prend part au 5e Congrès mondial contre la peine de mort à Madrid

Le 13 juin 2013 à 9h55

Modifié 13 juin 2013 à 9h55

Une délégation marocaine composée de parlementaires et de représentants d'associations de la société civile prend part au 5e Congrès mondial contre la peine de mort, qui s'est ouvert, mercredi 12 juin à Madrid, avec la participation de plus de 1500 experts de plus de 90 pays et qui se poursuivra jusqu'à samedi 15 juin prochain.  

La délégation comprend outre des membres du parlement, plusieurs représentants d'associations de défense des droits de l'Homme, ainsi que de l'Observatoire marocain des prisons (OMP) et du Réseau des parlementaires marocains contre la peine de mort, représenté par les députées Khadija Rouissi et Nouzha Skalli.

Participent également à ce congrès, organisé par l'Association française «Ensemble contre la peine de mort» (ECPM), l'avocat Abderrahim Jamai et Mostafa Znaidi, de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH), qui ont été élus, mercredi, membres de la commission de coordination de la Coalition mondiale contre la peine de mort .

Parmi les participants marocains figurent également Amina Bouayach, vice-présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH, Maroc) et Souad El Khammal, présidente de l'association des victimes du terrorisme, qui a pris la parole mercredi avec d'autres intervenants pour relater son expérience et son vécu après la mort de son mari dans les attentats terroristes de Casablanca en mai 2003.

El Khammal est intervenue aux côtés de Tanya Ibar, la femme de l'espagnol Pablo Ibar, condamné à mort en Floride pour meurtres, et qui clame toujours son innocence et de Jerry Givens, ancien membre de l'équipe des exécutions dans l'Etat de Virginie (USA), qui applique toujours la peine capitale.

L'ouverture de ce congrès, de quatre jours, s'est déroulée en présence du ministre espagnol des affaires étrangères et de la coopération José Manuel Garcia-Margallo, de son homologue français, Laurent Fabius, et des représentants des gouvernements norvégien et suisse.

L'inauguration a été marquée par la lecture d'un message du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon et la projection d'une intervention du secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf.

Ban Ki-Moon a appelé dans son message les participants au Congrès à continuer à lutter pour l'abolition de la peine de mort et a déploré le manque de transparence quant aux exécutions effectuées dans de nombreux pays.

Lors de l'ouverture du Congrès, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (suisse) Didier Burkhalter a rappelé que la peine de mort est incompatible avec les valeurs défendues par la Suisse. «L'objectif de la Suisse est d'amener les Etats n'ayant pas encore aboli cette peine à décréter pour le moins un moratoire sur son application» a déclaré Didier Burkhalter.

Participent à ce congrès plus de 1.500 experts, juristes et politiques, en provenance de plus de 90 pays des cinq continents, des acteurs de la société civile, des représentants des gouvernements et d'organisations internationales ainsi que des figures connues pour leur action en faveur de la suppression de la peine de mort, à l'instar du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, et de l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter, qui a contribué à abolir la peine de mort en France en 1981.

Organisé à l'initiative du Gouvernement espagnol et sous le patronage des gouvernements norvégien, suisse et français, le congrès, qui se tient tous les trois ans dans un pays attaché à l'abolition de la peine de mort, a pour but de réunir les «abolitionnistes» du monde entier, de dresser un bilan sur l'état de la peine capitale dans le monde et de débattre des meilleurs moyens et stratégies pour l'abolir.

Au programme du congrès figurent plusieurs sessions plénières, ateliers et tables rondes portant sur les thèmes: «Quels arguments en faveur de l'abolition d'un point de vue sociologique, religieux et juridique ?», «Les conséquences du terrorisme sur les stratégies abolitionniste» , «L'utilisation de la peine de mort et les conséquences des exécutions publiques sur la population», «Quels sont les outils existants et quel partage envisager pour les améliorer afin que le plus grand nombre puisse en bénéficier ?» et «Comment réconcilier les stratégies juridiques et diplomatiques pour optimiser leur complémentarité ?».

Le programme prévoit également des témoignages des ex-condamnés à mort et des proches des condamnés à mort sur leur vécu, leur souffrance et leur engagement en faveur de l'abolition universelle.

Une marche contre la peine de mort sera organisée également, samedi 15 juin à midi, à Madrid.

Les précédentes éditions du Congrès mondial contre la peine de mort ont eu lieu à Strasbourg (France, 2001), Montréal (2004), Paris (2007) et Genève (2010).

Au jour d'aujourd'hui, 97 Etats ont aboli la peine de mort pour tous les crimes. Huit autres l'ont abolie pour les seuls crimes de droit commun, alors que 35 Etats respectent un moratoire sur les exécutions depuis au moins dix ans. En 2013, il reste 57 Etats où la peine de mort est toujours appliquée.

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