Les secteurs les plus corrompus au Maroc selon Transparency international
Transparency international a publié son nouveau baromètre mondial de la corruption. Rendu public mercredi 10 juillet, le rapport qui couvre 107 pays qualifie le cas marocain de «très inquiétant».
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Kaoutar Bouseffour
Le 11 juillet 2013 à 14h03
Modifié 11 juillet 2013 à 14h03Transparency international a publié son nouveau baromètre mondial de la corruption. Rendu public mercredi 10 juillet, le rapport qui couvre 107 pays qualifie le cas marocain de «très inquiétant».
Rappelons qu'il s'agit de perception de la corruption, car il n'existe aucun outil objectif de mesure pour ce fléau.
«Comment se poserait-on, encore, des questions sur les mesures prises par la police et la justice dans le but d’éradiquer la corruption alors que ces deux secteurs sont eux-mêmes touchés?», s’interroge Sion Assidon, le secrétaire général adjoint de Transparency Maroc, contacté par nos soins.
«Pour éradiquer la corruption ou, à la rigueur, limiter ses ravages, il faudra remonter à la source du problème à savoir les secteurs les plus corrompus au Maroc. Les efforts de lutte contre ce fléau sont en crise au Maroc», selon la même source.
Le baromètre 2013 de Transparency international met à l’index la police, la justice, la santé, les parlementaires, le monde des affaires, les associations, les médias et l’enseignement. Il s'agit, on le rappelle, de perception de la corruption et non d'une mesure objective.
Les Marocains s’en plaignent !
Pour 79% des Marocains sondés, la police vient en têt e du peloton des secteurs corrompus. La santé, elle, arrive en deuxième lieu pour 77% des personnes interrogées. Quant à la justice, elle vient en troisième position avec 70% de votes. Le monde des affaires, les médias et les associations arrivent en bas de l’échelle m ais restent concernés, comme le voient 56%, 44% puis 42% des sondés.
Pour 72% des Marocains, La politique du gouvernement contre la corruption reste visiblement inefficace.
«Chez nous, la corruption n’est pas une fatalité mais une culture. Toutefois, il faut avouer que ces statistiques sont contradictoires avec ce Maroc qui se veut en mouvement. Ces projets économiques de haut niveau auxquelles le Maroc souscrit risquent de battre de l’aile tout simplement à cause du fait que la corruption est un signe de sous-développement », continue M. Assidon.
Toujours selon le rapport, le phénomène a enregistré une nette hausse durant les dernières années. De même, un nombre considérable de Marocains estime que ce fléau est l’un des problèmes les plus sérieux du pays.
Rappelons que, depuis deux ans, le gouvernement Benkirane dit miser grandement sur la lutte contre la corruption.
La corruption ici et ailleurs
En Tunisie, ce sont les partis politiques qui arrivent en tête des secteurs les plus politiques suivis de la police. Le même rapport précise que «53 % des plus de 100.000 personnes interrogées dans le monde estiment que la corruption s'est aggravée. Y compris dans certains pays européens, comme la France, l'Allemagne, le Portugal et la Grèce. Y compris aussi dans les pays arabes où les peuples se sont précisément soulevés en 2011 contre les abus de pouvoir de leur classe dirigeante», précise Huguette Labelle. Et de poursuivre: « Ainsi, en Egypte, 64 % des sondés pensent que la corruption s'est aggravée et la proportion s'élève à 80 % en Tunisie. En Libye, toutefois, une petite majorité pense que leur pays est moins corrompu que sous l’ancien régime».
Le rapport publié suite à une enquête menée entre septembre 2012 et mars 2013 a sondé un échantillon de 114.270 personnes dans 107 pays dont 1.000 Marocains.