L’université Sidi Mohamed Ben Abdellah, en surcharge, compte investir dans une nouvelle ville universitaire dans la province de Séfrou. Etendue sur 100 ha, cette ville universitaire intégrée offrira les moyens nécessaires à un enseignement de qualité internationale.

Chaque année, c’est plus de 20.000 nouveaux bacheliers qui se déversent sur l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, venant s’ajouter aux 75.000 étudiants que compte déjà l’université au titre de l’année universitaire 2012-2013. Les deux pôles universitaires Dhar El Mehraz et Saiss, qui connaissent une forte concentration, surtout Dhar El Mehraz, se retrouvent aussi encerclés par l’urbanisme rampant, ce qui pose un problème de sécurité et d’ordre public, sachant que ces deux pôles donnent directement sur les artères centrales de la ville.

« Pour pouvoir accueillir les 125.000 étudiants prévus à l’horizon 2016, il faut investir près de 680 millions de DH », affirme Farissi Esserrhini, président de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah.

Une nouvelle ville universitaire à Ain Chegag

Pour résoudre ses problèmes de surcharge et de vétusté des équipements et matériels, l’université de Fès compte sur une nouvelle ville universitaire. Sur une superficie de 100 ha, cette nouvelle ville sera moderne de par son contenu et sa vocation. Plateforme intégrée, elle disposera en plus d’établissements universitaires et d’antennes de prestigieuses universités internationales, des infrastructures d’accueil et de conférences, des clusters d’entreprises et de laboratoires de recherche, des musées, des espaces de loisirs, etc. «  La nouvelle ville universitaire permettra l’épanouissement aussi bien des étudiants, que des professeurs et des chercheurs », selon Farissi Serghini

Véritable creuset de connaissance, la nouvelle université participera au rayonnement international de la ville de Fès, héritière d’une tradition de savants venus d’orient et d’occident. L’objectif étant de booster la recherche scientifique, tout en attirant des investisseurs marocains et étrangers. « On veut notre Silicon Valley à Fès », ambitionne Farissi Serghini.

Une université autonome

D’un partenariat entre le public et le privé, la nouvelle ville universitaire deviendrait à terme autonome financièrement. Pour l’instant, l’université compte sur les fonds du ministère de tutelle pour financer l’acquisition du terrain, estimé à 30 millions de DH, soit 30 DH le mètre carré, « Un prix encore abordable », selon Farissi Serghini. La date de livraison dépend ainsi fortement de cette première phase, qui est l’achat du terrain.

Pour l’équipement, l’université compte sur ses propres moyens. Elle compte aussi sur l’apport de ses partenaires internationaux, notamment ceux de la prestigieuse université du Massachusetts, ainsi que ses partenaires du Moyen-Orient et d’Asie.