Affaire Tina Milon: quand la preuve fait défaut

Suite à la récente sortie de la Wilaya de Tanger, l’AMDH Tanger et le réseau Chabaka se sont réunis le 8 août pour définir la prochaine démarche. Pour le moment, l’enquête suit son cours et un 1er suspect est mis en examen.  

Affaire Tina Milon: quand la preuve fait défaut

Le 12 août 2013 à 18h06

Modifié 12 août 2013 à 18h06

Suite à la récente sortie de la Wilaya de Tanger, l’AMDH Tanger et le réseau Chabaka se sont réunis le 8 août pour définir la prochaine démarche. Pour le moment, l’enquête suit son cours et un 1er suspect est mis en examen.  

C’est un vrai mystère ! Que s’est-il réellement passé ce 1er août 2013 à Tanger, date à laquelle la jeune ivoirienne Tina Milon accuse des éléments des forces de l’ordre d’avoir abusé d’elle. L’examen médical qui a été fait le 7 août dernier n’a révélé aucune trace de viol ou de violence.
 
En effet, 6 jours séparent la visite médicale de l’agression, et ce en raison du fait que l’AMDH et Chabaka n’ont pas été alertés à temps.
 
Le délai de six jours ne permet pas de révéler grand-chose; « il est impossible de relever des traces d’actes sexuels, si ce n’est la perforation de l’hymen au cas où la victime n’a jamais eu de relations sexuelles avant les faits», nous déclare Dr Saâd Agoumi, spécialiste en gynécologie à Casablanca. «Une piste qui ne permet pas de prouver quoi que ce soit, compte tenu du fait que Tina Milon a été victime d’un viol en Côte d’Ivoire lors de violents affrontements tribaux. Elle y a d’ailleurs perdu ses proches, et c’est la raison qui l’a poussée à quitter son pays», révèle Boubaker Khamlichi, responsable de l’immigration au sein de l’AMDH Tanger en charge du dossier.
 
En revanche, toujours en ce qui concerne les moyens de preuve, «même s’il est impossible de prouver qu’il y a eu viol, il est possible de trouver des traces de violences qui peuvent l’indiquer», estime le spécialiste en gynécologie. « Il n’en est rien !» rétorque Boubaker Khamlichi, avant de poursuivre: «dans sa plainte, la victime ne parle pas de violences physiques, mais d’abus sexuels. Lors des faits, la victime était psychologiquement détruite. Elle n’a pas eu la force de se débattre, ni de résister.»
 
Quoi qu’il en soit, l’enquête préliminaire suit son cours.
 
De leur côté, les avocats attendent les résultats de l’enquête pour décider de l’action à mener. Boubaker Khamlichi reste confiant, il nous a déclaré que le préfet de police de la région de Tanger lui a promis une enquête transparente.
 
Actuellement, et d’après des sources proches du dossier, l'hypothèse d'un viol par une ou plusieurs personnes n'est pas écartée.
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