Les fiançailles s’éternisent, les ragots s’amplifient

Abdelilah Benkirane et Salaheddine Mezouar se sont réunis de nouveau dimanche pour discuter de la nouvelle architecture gouvernementale, selon différentes sources informées.

Les fiançailles s’éternisent, les ragots s’amplifient

Le 26 août 2013 à 17h20

Modifié 26 août 2013 à 17h20

Abdelilah Benkirane et Salaheddine Mezouar se sont réunis de nouveau dimanche pour discuter de la nouvelle architecture gouvernementale, selon différentes sources informées.

 
Officiellement, rien n’est censé filtrer sur le contenu de cette rencontre. Mais en off, les langues se délient donnant par exemple Mezouar pour futur président du Parlement.
 
 
On prend les mêmes et on recommence?
Il n’est pas sûr que Salaheddine Mezouar pourra recourir à cette formule usuelle dans le monde de la politique lors des actuelles négociations avec Abdelilah Benkirane. En tous les cas, c’est le pire scénario que craint une partie des militants du RNI.
 
Ce qu’ils espèrent? Exit les Belkhayat, Aujjar, Talbi Alami, Birou et Abbou au profit de nouvelles compétences à l’image intacte. La question est d’actualité vu que les discussions s’accélèrent.
 
C’est en effet dimanche 25 août, selon différentes sources informées, qu’un nouveau round de négociations a eu lieu sous forme d’une réunion en tête-à-tête entre Benkirane et Mezouar. Une rencontre sans public que des membres du parti de la colombe voient  d’un bon œil. 
«Cela offre au président plus de liberté», commente une source proche. Et d’ajouter: «mais le réel défi est qu’il réussisse à prendre en charge des ministères relevant de la compétence historique du parti, à savoir le pôle économique et social. Il ne devra pas s’encombrer de portefeuilles où le parti n’a aucune expertise». Cela voudrait donc dire une seule chose : passer outre le Transport, les Affaires étrangères, sans oublier l’Agriculture…
 
Soit. Mais qu’en est-il concrètement de la vision actuelle de Mezouar, qu’a-t-il pu proposer à Benkirane lors de leur réunion de dimanche?
Selon une source crédible et généralement bien informée du RNI, ayant souhaité gardé l’anonymat, «cinq grands ministères sont visés. Il s’agit de l’Emploi, du Commerce et de l’Industrie, de l’Economie sociale (ndlr : Affaires générales), de la Santé et de l’Education nationale. Sans oublier le haut commissariat au Plan qui se transformera en ministère délégué au Plan».
Et d’ajouter : «au sein du parti, on prête à Mezouar l’intention de demander la présidence du Parlement. Poste qui peut théoriquement changer de titulaire dès avril prochain, en vertu des dispositions de la Constitution».
 
Difficile d’avoir la confirmation du premier concerné, injoignable tout au long de ce lundi 26 août. «C’est confidentiel !», s’est contenté de nous répondre, laconiquement, Moncef Belkhayat, membre du bureau politique.
 
Ce que l’on relèvera cependant, c’est que les commentateurs analysent et dissèquent les possibilités comme si Aziz Akhannouch devait rester ministre des Finances alors qu’il est selon le décret désigné pour un intérim.
 
Benabdellah intransigeant
 
Quid du PPS? Certaines sources n’hésitent pas à parler d’ores et déjà d’un scénario dans lequel le Parti du progrès et du socialisme perdrait deux sièges, pour ne garder que l’Habitat et la Culture. La santé et l’Emploi lui fileraient entre les doigts au profit du RNI.
 
Contacté par nos soins, Nabil Benabdellah, numéro1 du PPS, déclare : «tout ce qui se dit sur les détails de la nouvelle architecture gouvernementale n’est que pure spéculation. La question de la réduction du nombre de postes de notre parti ne se pose pas. Ce n’est pas à l’ordre du jour».
Il ajoute : «S’il y avait une quelconque nouvelle information, j’aurais été au courant. Le chef du gouvernement aurait réuni la majorité pour en parler. Or, il n’en est rien». En vacances pour quelques jours, sa dernière rencontre officielle avec Benkirane remonte au 21 août, en marge de la fête de la Jeunesse.
 
Dans ce jeu de chaises musicales, un autre parti a son mot à dire. Il s’agit du MP. Selon nos informations, ce dernier est pressenti pour hériter du ministère de l’Energie et des mines, occupé dans le cadre du gouvernement Benkirane 1 par l’Istiqlalien Fouad Douiri.
Dans ce scénario, Amina Benkhadra n’aura pas sa place au gouvernement. Par ailleurs, elle est pressentie pour d’autres postes de responsabilités, à la tête d’un autre office que l’ONHYM, selon des sources informées.
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