Syrie: pas de frappe avant le 9 septembre, l'opposition déçue

L'opposition syrienne s'est dite déçue dimanche de la décision surprise du président américain Barack Obama de demander l'autorisation du Congrès avant toute frappe contre le régime syrien, tout en se disant confiante dans le futur vote des élus américains.

Syrie: pas de frappe avant le 9 septembre, l'opposition déçue

Le 1 septembre 2013 à 10h35

Modifié le 1 septembre 2013 à 10h35

L'opposition syrienne s'est dite déçue dimanche de la décision surprise du président américain Barack Obama de demander l'autorisation du Congrès avant toute frappe contre le régime syrien, tout en se disant confiante dans le futur vote des élus américains.

Alors qu'une frappe ciblée semblait imminente cette semaine, M. Obama tout comme le président français François Hollande semblant déterminés à agir contre le régime syrien accusé d'avoir "gazé" son peuple, le chef de l'Etat américain a finalement écarté une intervention à court terme, préférant consulter le Congrès, en vacances jusqu'au 9 septembre. "Nous avons ressenti une déception (après le discours d'Obama). On s'attendait à une frappe directe et imminente (...) mais nous pensons que le Congrès va approuver des frappes militaires", a déclaré à l'AFP Samir Nachar, membre de la direction de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, joint au téléphone depuis Beyrouth.

"Le rapport des services américains de renseignement contient des preuves irréfutables sur la responsabilité du régime dans (l')attaque chimique" du 21 août près de Damas, a-t-il ajouté.

Si le régime syrien n'a pas encore réagi aux atermoiements de M. Obama, de nombreux habitants du centre de Damas, interrogés par l'AFP, raillaient de leur côté le président américain.

"Obama est quelqu'un de lâche, il n'a pas frappé car il sait que notre président Bachar (al-Assad) est tout puissant (...) De toute façon, celui qui parle beaucoup n'agit pas", lançait ainsi Souad, employée dans la compagnie nationale d'électricité, alors que résonnait de manière intermittente le bruit sourd des bombardements par l'armée de quartiers rebelles.

Vote au Congrès à l'issue incertaine

Samedi soir, à la Maison Blanche, M. Obama a affirmé avoir "décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien", soulignant: Washington est "prêt à frapper quand nous le choisirons".

Mais "je vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force", a-t-il ajouté à la surprise générale, exhortant les élus à soutenir cette demande au nom de la "sécurité nationale".

Le projet de résolution, envoyé aux parlementaires, indique que le soutien du Congrès à des frappes "enverrait un signal clair de l'attitude résolue de l'Amérique" à "faire cesser" les attaques chimiques.

La Chambre des représentants et le Sénat débattront chacun en séances plénières à partir du 9 septembre, et les sénateurs voteront dès la semaine du 9 septembre, s'est engagé Harry Reid, chef de la majorité démocrate. L'issue du débat est incertaine, de nombreux parlementaires restant à convaincre, y compris au sein du parti démocrate.

Mais l'administration américaine s'est conservé une porte de sortie en assurant que M. Obama n'avait pas renoncé à agir unilatéralement si le Congrès décidait de rejeter une intervention.

Avant ce coup de théâtre, M. Obama a appelé François Hollande, a confié un responsable de la Maison Blanche. La France apparaissait en effet en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour une éventuelle action militaire, après la décision du Parlement britannique de rejeter toute frappe.

Vendredi, le président français n'avait pas exclu une opération armée avant le 4 septembre, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie, où les violences ont fait plus de 100.000 morts en deux ans et demi.

En milieu de matinée dimanche, l'Elysée n'avait pas réagi au changement de cap de M. Obama.

Un rapport des services de renseignement américains a fait état de 1.429 morts, dont 426 enfants, dans l'attaque du 21 août. Evoquant un bilan encore provisoire, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué samedi avoir recensé plus de 500 personnes tuées, dont 80 enfants.

Les inspecteurs de l'ONU chargés d'enquêter sur l'attaque chimique, qui ont quitté la Syrie samedi après avoir recueilli témoignages et échantillons, ne tireront "aucune conclusion" avant le résultat d'analyses de laboratoire, a précisé l'ONU. Ces analyses pourraient prendre "jusqu'à trois semaines", selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

(Avec AFP)

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