Parité : le dossier avance à petit pas
Le plan gouvernemental pour la parité des genres va déboucher sur un projet de loi sur la violence contre les femmes déposé fin septembre. L’Union européenne insiste sur l’importance de rendre des comptes pour assurer son soutien financier.
Parité : le dossier avance à petit pas
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Amine Belghazi
Le 17 septembre 2013 à 21h45
Modifié 17 septembre 2013 à 21h45Le plan gouvernemental pour la parité des genres va déboucher sur un projet de loi sur la violence contre les femmes déposé fin septembre. L’Union européenne insiste sur l’importance de rendre des comptes pour assurer son soutien financier.
La ministre de la Solidarité et de la Femme, Bassima Hakkaoui, a rencontré, aujourd’hui, la délégation européenne en charge de la mission de suivi du plan Icram pour la parité des genres, présidée par Rupert Joy. L’objectif est de donner le coup d’envoi des travaux. Cette rencontre a réservé quelques surprises.
Cette rencontre a eue lieu plus d’un an après la signature de la convention entre le ministère marocain et l’Union européenne, le 3 juillet 2012, et moins d’une semaine après la réunion de la commission ministérielle de l’égalité, présidée par le chef du gouvernement, le 13 septembre dernier. Durant cette réunion, il a été mis l’accent sur l’importance et la nécessité de rendre compte des réalisations relatives à chaque secteur. C’est dans ce même esprit que s’est tenue la rencontre avec la délégation européenne.
En effet, cette rencontre, la première de son genre, vise à mettre en place des mesures d’appui et de suivi de la mise en place du plan Icram. « Cette rencontre n’est que la première étape. Plusieurs autres rencontres sont programmées pour dresser une évaluation des objectifs et des avancées » nous déclare Nadia Dupuis, membre de la délégation européenne au Maroc. Même si le projet souffre d’un grand retard par rapport à l’échéancier préalablement établi. Ainsi, « la signature devait se faire avec le gouvernement précédent » nous confie la même source.
Quoiqu’il en soit, dans son allocution, la ministre de la Solidarité a dévoilé - une fois n’est pas coutume - l’état d’avancement de deux chantiers majeurs. Le premier concerne la loi sur la violence à l’égard des femmes ; nous apprenons en effet que le projet de loi sera déposé fin septembre 2013. Par ailleurs, l’autorité de parité et d’élimination des différentes formes de discrimination, instance exigée par l’Union européenne pour débloquer une partie des 45 millions d’euros, verra incessamment le jour.
A toute fin utile, il est bon de rappeler que le programme d’appui de l’Union européenne insiste sur cinq mesures spécifiques, à savoir : une meilleure protection juridique des femmes, une plus grande représentation des femmes aux postes de décision, le développement d’une culture de l’égalité, le développement de politiques et de programmes sectoriels qui contribuent à l’égalité des genres et enfin le renforcement du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, et en particulier la direction de la femme, pour un pilotage efficace du programme.
Il ne reste plus qu’à espérer que le ministère de Bassima Hakkaoui tiendra sa parole, quitte à rester muet.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!