Massar : Rachid Belmokhtar ne fera pas de concession
Le ministre marocain de l’Education a répondu aux lycéens qui manifestent leur opposition à Massar : le mode de notation ne change pas et le système sera imposé aux écoles privées et publiques. Une campagne va être lancée pour expliquer les avantages du nouveau dispositif.
Massar : Rachid Belmokhtar ne fera pas de concession
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Amine Belghazi
Le 5 février 2014 à 12h22
Modifié 5 février 2014 à 12h22Le ministre marocain de l’Education a répondu aux lycéens qui manifestent leur opposition à Massar : le mode de notation ne change pas et le système sera imposé aux écoles privées et publiques. Une campagne va être lancée pour expliquer les avantages du nouveau dispositif.
Le ministre de l’Education nationale Rachid Belmokhtar a pris la parole au sujet des manifestations de lycéens qui se multiplient à travers le royaume en protestation contre le dispositif Massar. Déterminé, le ministre affirme qu’il n’y a pas de concessions à faire.
S’exprimant au cours d’un point presse mercredi 5 février, le ministre a tenu à préciser que le programme Massar est en phase d’aboutissement. D’ailleurs, les acteurs du projet n’ont jamais été aussi impliqués. Pour preuve : durant les dernières 24 heures, 13 millions de notes ont été saisies dans le système, portant à 96 millions le nombre total de notes enregistrées.
Cette deuxième phase du programme Massar s’est accompagnée d’une grande vague de contestations dans de nombreux écoles et lycées marocains. Parmi les principaux points contestés figurent :
-l’abandon d’un système de notation intégrant l’assiduité et à la présence,
-l’application du programme Massar uniquement aux écoles publiques.
« Faux ! » répond le ministre qui précise que « rien ne changera dans le système de notation » et que le système « sera appliqué à toutes les écoles marocaines, privées comme publiques. »
En réalité, l’enjeu est beaucoup plus grand. Il s’agit de mettre fin à plusieurs pratiques jugées malsaines, très répandues dans les écoles marocaines. Sans les nommer, M. Belmokhtar affirme que « les personnes qui incitent les élèves à manifester sont contre la transparence, et défendent leurs simples intérêts personnels. »
En revanche, en guise de mea culpa, M. Belmokhtar avoue que l’incompréhension est due au « manque de communication lors du lancement du programme. » Pour se rattraper, le ministère a prévu des campagnes de sensibilisation à travers le relai médiatique, les directions régionales du ministère et ses délégations, afin d’expliquer l’intérêt et les enjeux du programme aux enseignants et aux parents d’élèves.
Un projet encore plus ambitieux a été dévoilé lors de ce point de presse. Il s’agit de l’attribution d’un identifiant unique pour chaque élève. Cet attribut permettra de suivre le parcours de l’étudiant tout le long de sa scolarité, jusqu’à sa sortie de l’université ou du centre de formation professionnel.
Loin des tumultueux rapports politiciens, le ministre affiche la volonté d’assumer pleinement son rôle. En effet, compte tenu du fait qu’il n’a aucune couleur politique, il ne craint pas de devenir le bouc émissaire des partis de l’opposition ou de toute autre organisation politique, si toutefois ces derniers venaient à accorder leurs violons aux cris stridents des lycéens.