Hicham Lasri, Noureddine Lakhmari, Saïd Naciri, Kamal Hachkar et Abdellah Taïa était à Tanger pour 15^ème Festival national du film. Médias 24 en a profité pour faire le point avec chacun d’eux sur leurs projets en cours et à venir.

Hicham Lasri

« Je termine une résidence de 4 mois et demi à la Cinéfondation de Cannes pour un projet de long-métrage autour de la destruction d’un couple mixte. J’ai eu la chance d’être sélectionné l’année dernière dans le cadre de cette prestigieuse institution et donc j’ai pu élaborer son scénario pour un tournage dans 2/3 ans »

« Je finalise la postproduction de mon 3ème film titré The Sea Is Behind, le récit de la dernière procession de la hdya à Casablanca, un film sur la virilité et le courage qui évoque autant le lointain souvenir de Tarek Ibn Ziyad que la maltraitance des animaux. Le film sera prêt vers juin-juillet 2014 ».

Noureddine Lakhmari

« Je travaille actuellement sur un long-métrage, Burn Out qui se déroule à Casablanca. C’est une suite de chroniques urbaines qui s’entremêlent et qui ont pour fil conducteur la solitude urbaine. En ce moment, je suis dans une phase de réécriture, le tournage devant se dérouler en 2015 ».

« Ce n’est pas la suite de Casanegra et de Zéro. La suite se nommera Mazlot, « fauché », mais Burn Out devrait sortir avant ».

« Mon autre projet en parallèle est une histoire sur Tanger, un road-movie sur les femmes marocaines, dans le style de Thelma et Louise. Pour ce projet et Burn Out, je travaille avec ZK Productions ».

Kamal Hachkar

« J’ai 2 projets en parallèle : Un portrait de Neta El Kayam, artiste et cantatrice israélo-marocaine de 33 ans originaire de Netivot près de Gaza et qui vit à Jérusalem. Elle était à Essaouira en novembre dernier dans le cadre du festival des Andalousies. Son père est originaire de Tinghir et sa mère de Casablanca. Son rêve : avoir une CIN et un passeport marocain ».

« Mon deuxième projet est un film sur la culture amazighe, culture de base de l’identité marocaine et culture qui porte en elle authenticité et modernité à travers ses principes laïcs,  les religieux n’interférant pas dans le juridique ».

« La présentation et la promotion du film Tinghir-Jérusalem se poursuit ce printemps avec notamment des projections à Washington dans des milieux institutionnels et universitaires ».

Saïd Naciri

« Je prépare le tournage de ma nouvelle comédie populaire Les Transporteurs. C’est l’histoire d’une danseuse de cabaret à Marrakech et d’un ami d’enfance un peu louche, amoureux d’elle et passeur de drogue à Tanger-Med pour ses occupations « professionnelles ». Une histoire, avec un happy end puisque la danseuse et le trafiquant vont se retrouver ».

« Outre le cinéma, signale Saïd Naciri à Médias 24,  Hi Prod prépare pour le 27 mars prochain un Stars’Awards Night, la nuit des stars de l’écran,  une soirée de musique et d’animation en hommage à ce que le monde du cinéma marocain compte d’actrices et d’acteurs petits et grands, mais seulement, ceux qui jouent », précise le comédien.

Abdellah Taïa

Après avoir présenté son premier long-métrage L’Armée du Salut en clôture de la 15^ème édition du FNF de Tanger, Abdellah Taïa va reprendre le chemin des festivals et de la rencontre des médias pour en faire la promotion. « Istanbul et New York sont au programme de ce printemps avec notamment une participation au New Directors New Films Festival de Manhattan, le festival des nouveaux réalisateurs » indique Taïa à Médias 24.

Le film, depuis son bouclage en juillet dernier, a été présenté à Venise, Toronto et Namur et a remporté un prix à Genève « et surtout, insiste Taïa, le Grand prix du Festival Premier Plan d’Angers réservé aux premiers films ».

Le film sort en salles en France le 7 mai prochain mais aucune date n’est encore fixée pour le Maroc. Pour les mois qui viennent, Taïa  « réfléchit à de nouveaux projets ; il faut bien choisir sa thématique car faire un film prend du temps ; l’Armée du Salut, je l’ai entamé en 2008 » précise-t-il à Médias 24.