Contribution libératoire : Jaouad Hamri explique et rassure

Le directeur de l’Office des changes poursuit sa tournée des différentes villes du Maroc pour expliquer les nouvelles dispositions. Il a évoqué un texte de réconciliation économique mais a prévenu qu’il y aura plus de sévérité après le 1er janvier 2015.  

Contribution libératoire : Jaouad Hamri explique et rassure

Le 18 mars 2014 à 15h35

Modifié 27 avril 2021 à 22h26

Le directeur de l’Office des changes poursuit sa tournée des différentes villes du Maroc pour expliquer les nouvelles dispositions. Il a évoqué un texte de réconciliation économique mais a prévenu qu’il y aura plus de sévérité après le 1er janvier 2015.  

Après Casablanca et avant Oujda, Fès, Meknès, Agadir et Marrakech, le directeur de l’Office des Changes Jaouad Hamri était à Tanger lundi soir pour expliquer le contenu et la procédure de la contribution libératoire et les nouvelles dispositions en matière de changes. Pas moins de 300 opérateurs économiques, présidents d’associations professionnelles, banquiers, hauts-fonctionnaires, experts-comptables, avocats ou notaires ont suivi la présentation de M. Hamri.

Commençant par rappeler que la politique des changes couvraient les besoins en santé, éducation et voyages à l’étranger de l’ensemble des Marocains sans restriction, Jaouad Hamri a également rappelé que les investissements des chefs d’entreprise marocains à l’étranger sont possibles à hauteur de 100 MDH sur l’Afrique et 50 MDH sur le reste du monde du moment que le business plan prévoit un rapatriement de devises.

Plus de transparence et… de devises

M. Hamri a placé la nouvelle donne de la contribution libératoire et le texte de la circulaire 02/2014 dans un contexte de reconstitution des réserves en devises du pays, 11 mois il y a un an, 4 mois et 10 jours à la mi-mars 2014… Pour dramatiser l’enjeu, M. Hamri a rappelé « les années 90 lorsqu’il fallait attendre son tour pour pouvoir ouvrir une lettre de crédit et acheter des matières premières ou une machine pour son usine ».

«Ce n’est pas un texte répressif, a souligné M. Hamri, c’est un texte de réconciliation économique » a insisté l’ancien conseiller de Salaheddine Mezzouar. « L’Office des Changes, a-t-il expliqué, est là pour contrôler à postériori ; c’est un facilitateur avant d’être un contrôleur. La législation marocaine ne justifie plus la détention hors du cadre légal d’actifs à l’étranger », reconnaissant qu’ « il pouvait être normal à un certain moment de détenir un bien à l’étranger ».

 Avec les nouveaux textes, un citoyen marocain ou un résident étranger au Maroc peut légalement disposer d’un compte en devises notamment pour payer les charges afférentes à la possession d’un bien immobilier à l’étranger et peut réaliser des opérations d’acquisition de biens à l’étranger.

Clairement, le ton est à la coopération, à la facilitation a insisté M. Hamri avant de  détailler  les catégories de personnes concernées et les avoirs concernées par la circulaire 02/2014 sans omettre de préciser : « Nous serons plus sévères après le 1er janvier 2015 ».

Jaouad Hamri n’a pas pu confirmer hier soir si « l’objectif de 5 MMDH de recettes serait atteint » mais il a défendu les 3 gagnants de l’opération qui prend fin le 31 décembre 2015 : le citoyen qui peut mieux gérer son patrimoine, les banques qui montent en gamme de produits et l’Etat qui rentre des recettes fiscales, des devises et enrichit son patrimoine grâce à l’incorporation dans ses comptes des richesses des Marocains.

« Un texte civilisé, de réconciliation économique »

Interrogé par Médias 24, Jaouad Hamri a indiqué que « les premiers chiffres de cette amnistie seront connus le mois prochain ; on aura les premiers chiffres sur le nombre de personnes et le nombre de dossiers » a-t-il indiqué. Interrogé sur le point de savoir jusqu’à quel point sa philosophie de « réconciliation économique » était partagée par  les autres décideurs économiques du pays, M. Hamri a été franc et rassurant : « MM. Boussaid, Jouahri, Mezzouar, Azami Idrissi, ou des leaders politiques et des élus, ont tous soutenu le choix de la contribution libératoire qualifié de texte civilisé » par l’ancien patron de la BMCE et actuel patron de Bank al Maghrib, Abdellatif Jouahri.

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