Coupe du monde: Desordem e declino…
L’écrasante victoire des Allemands sur les Brésiliens est une leçon pour les perdants. Pourtant, l’entraîneur aurait pu faire d’autres choix qui auraient peut-être abouti à un autre résultat.
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Nasredine Nasri, envoyé spécial au Brésil
Le 9 juillet 2014 à 12h07
Modifié 9 juillet 2014 à 12h07L’écrasante victoire des Allemands sur les Brésiliens est une leçon pour les perdants. Pourtant, l’entraîneur aurait pu faire d’autres choix qui auraient peut-être abouti à un autre résultat.
Nous avons assisté à un évènement historique, qui dépasse l'aspect sportif. Je pourrai raconter à mes petits-enfants que j'ai assisté à la Coupe du monde au cours de laquelle le Brésil s'est fait humilier. Je n'arrive toujours pas à réaliser ce qui est arrivé à la Seleçao. C’est impensable ! Dès l'annonce des 23, j'ai été sceptique, plusieurs joueurs manquaient à l'appel alors qu’ils auraient pu apporter une réelle valeur ajoutée au dispositif tactique de Felipe Scolari.
Monsieur Scolari, un Lucas qui joue la Ligue des champions et qui est habitué à se confronter aux meilleurs joueurs du monde aurait été beaucoup utile qu'un Bernard qui est parti s'exiler à Donetsk ! Oscar a été médiocre pendant ce Mondial. Un joueur comme Coutinho, dans le même registre, qui a fait une super saison avec Liverpool aurait pu le suppléer. Pourquoi ne pas l'avoir mis dans la liste des 23?
Je reste persuadé qu’il ne fallait pas convoquer Fred. C'est un joueur que j'ai suivi de très près lorsqu'il jouait à Lyon, et s'il a quitté Lyon, c'est qu'il n'avait plus le niveau. On nous a expliqué qu’avec ce titre de meilleur buteur de la Coupe des confédérations, il s’agissait de la bonne personne. Mais il s’agit d’une coupe amicale où la meilleure équipe était l'Espagne, une équipe en déclin.
Monsieur Scolari, je peux mettre ma main à couper que des joueurs comme Ronaldinho ou Kaka auraient changé la donne. Le Brésil n'est plus le Brésil "football Samba". Depuis les années 1990, son succès repose sur des individualités hors du commun pour glaner des titres (Romario/ Bebeto en 1994) ou (Ronaldo/ Rivaldo/ Ronaldinho en 2002). En 2014, il fallait se reposer sur des cracks pour rehausser le niveau technique.
Le Brésil est un mythe et restera une référence au niveau football malgré cette déroute ; à lui de changer des Fernandinho ou des Paulinho par des joueurs beaucoup plus élégants et dotés de capacités techniques. Hier, le jogo bonito n’était pas du côté des Auriverdes, il était plutôt du côté des "Teutons flingueurs" à la sauce Guardiola.