Lundi, élection historique des présidents des régions

Au sein des partis, les yeux sont braqués sur les présidences des communes, des mairies et des régions, et tout le monde pense déjà aux législatives.

Lundi, élection historique des présidents des régions

Le 13 septembre 2015 à 8h33

Modifié 11 avril 2021 à 1h03

Au sein des partis, les yeux sont braqués sur les présidences des communes, des mairies et des régions, et tout le monde pense déjà aux législatives.

Les états-majors des partis politiques ne se sont pas reposés après le scrutin du 4 septembre. Ils ont préparé les alliances pour les élections décisives qui auront lieu du lundi 14 au jeudi 17 septembre, pour désigner les présidents et les bureaux des communes, des mairies et des régions. Au scrutin indirect bien sûr.

Ce lundi doivent avoir lieu les 12 élections des présidents de régions. Le même jour et à la même heure, un peu comme lors des matches décisifs des tournois de football.

Ce sont des élections historiques car ce sera le début de la mise en place de la régionalisation avancée, qui donnera d'une manière progressive, des pouvoirs accrus aux régions.

Il y a les certitudes:

-Mustapha Bakkoury (PAM) à Casablanca-Settat: sur le papier, il a un seul siège d’avance sur son concurrent Abdessamad Haikeur (PJD), 38 contre 37. La balance penche cependant en sa faveur, en raison de son expérience. C’est un candidat respecté même par ses adversaires. S’il n’est pas élu, ce serait une énorme surprise.

-Ahmed Akhchichine (PAM) est seul candidat pour la région Marrakech-Safi. Bien avant l’élection, tous les partis en lice l’ont accepté.

-Habib Choubani (PJD) largement majoritaire pour présider la région Draa-Tafilalet.

-Brahim Hafidi (RNI) largement majoritaire pour présider Souss-Massa-Draa.

-Idem pour Abdessamad Sekal (PJD) pour la région Rabat-Salé-Kénitra.

Les régions sahariennes présentent un intérêt politique évident, car, pour la première fois va se mettre en place la régionalisation avancée, elles reviendront probablement à l’Istiqlal:

-Hamdi Ould Rachid (PI) devrait l’emporter dans la région Laâyoune-Saquia Al Hamra. Si c’est le cas, il devra quitter la mairie de Laâyoune;

-Khattat Ynjaa (PI) devrait remporter la région Dakhla-Oued Eddahab.

Deux régions sont incertaines et à haute charge symbolique et politique:

-La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima: la bataille sera rude entre Said Khairoune (PJD) qui a théoriquement une majorité de 32 sièges; opposé à Ilyas El Omari (PAM) qui dispose en principe de 31 sièges. La bataille sera tellement rude et la détermination des protagonistes tellement forte que l’on ne sait pas au final qui votera pour qui.

-La région Fès-Meknès où se présentent Mohand Laensar (MP, 38 sièges) et Hamid Chabat (Istiqlal, 31 sièges). Si Laensar est élu, il devra démissionner du gouvernement.

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