L'interdiction du travail domestique des mineurs revient en commission parlementaire

Le projet de loi sur le travail domestique sera présenté une deuxième fois devant la Commission de l'éducation et des affaires culturelles et sociales de la chambre des conseillers.

L'interdiction du travail domestique des mineurs revient en commission parlementaire

Le 19 juillet 2016 à 17h21

Modifié 19 juillet 2016 à 17h21

Le projet de loi sur le travail domestique sera présenté une deuxième fois devant la Commission de l'éducation et des affaires culturelles et sociales de la chambre des conseillers.

Après avoir remporté une première bataille, concernant l'âge minimum d'exercice du travail domestique, qui a été porté à 18 ans suite à l'introduction d'un amendement proposé par le ministre de l'Emploi et des affaires sociales, la société civile espère, cette fois-ci, interdire la pratique, sans délai, dès la publication de la loi.

En effet, dans sa forme actuelle, le texte prévoit un délai de 5 ans, présenté comme période intermédiaire à l'entrée en vigueur effective des dispositions de la loi 19-12 et pendant laquelle les employeurs peu scrupuleux pourront exploiter, impunément, des filles mineures âgées de 16 ou 17 ans, un point sur lequel la société civile reste particulièrement vigilante.

Pour le président de l'association INSAF, Omar El Kindi, "plutôt que d'accorder un délai de grâce aux employeurs, ces cinq ans devraient être destinés à purger les cas de dizaines de milliers de travailleuses domestiques mineures actuellement exploitées. Ces filles doivent rejoindre les bancs de l'école. Les modalités, programmes et procédures de leur réinsertion devraient être adoptées, ultérieurement, par voie de décret. En revanche, il est primordial que l'interdiction commence à courir à partir de la date de publication de la loi, car il ne s'agit pas là de l'introduction d'une nouvelle technologie qui nécessite un temps d'adaptation!" 

Afin de forcer le trait, un communiqué de l'association ajoute: "alors que «zéro mika» devait être appliqué dans l’heure, l’interdiction de l’exploitation des «petites bonnes» nécessiterait 5 ans, soit 1.825 jours. Une vie."

Pour l'heure, le militant associatif se montre optimiste: "La commission qui se penchera sur le dossier ce mercredi, présidée par Abdelali Hamieddine du PJD, est composée de 16 membres, et plus de la moitié est sensible à la question de l'exploitation des jeunes filles. L'avenir de cette loi dépend de leur présence".

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