Le meeting électoral de Benkirane à Marrakech
Une posture de victime qui est déterminée à se battre et à ne pas céder. Telle était l’attitude de Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD? qui est également, dans une vie parallèle, chef du gouvernement (sortant) et responsable de la supervision des élections.
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R. B.
Le 29 septembre 2016 à 19h41
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Une posture de victime qui est déterminée à se battre et à ne pas céder. Telle était l’attitude de Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD? qui est également, dans une vie parallèle, chef du gouvernement (sortant) et responsable de la supervision des élections.
Dans la salle couverte du complexe sportif Zerktouni à Marrakech, les travées débordent. Plusieurs milliers de personnes sont dans l’enceinte, entre 5.000 et 7.000.
Sur l’estrade, l’invité d’honneur est Hammad Kabbaj, le cheikh salafiste dont le dossier de candidature aux législatives a été rejeté par le wali de la région.
Hammad Kabbaj est volubile et couvre le PJD et son chef de lauriers: Benkirane est stoïque [donc victime], affirme-t-il, opiniâtre, sincère. C’est le plus sincère d’entre nous. Et le PJD le plus sincère des partis. Il est patriote, aussi.
Benkirane embraie, d’un air entendu: "Vous les Marrakchis, vous êtes subtils, vous comprenez tout". Un homme l’aurait interpellé à l’entrée du complexe, avec ces mots: “Si Benkirane, nous avons tout compris, nous sommes avec vous, nous rapporte l’orateur.
“Le tamis ne peut pas cacher le soleil“, conclut-il. Comme dirait l'autre, c'est "très clair".
Le discours est court, une vingtaine de minutes. Benkirane arbore à la fois un air de défi et de victime: “Marrakchis, ne vendez pas vos voix, et ne craignez pas les agents d’autorité“. Il répète plusieurs fois cette phrase, qui laisse entendre que l’autorité publique fait pression sur la population pour qu’elle ne vote pas PJD.
Dans une vie parallèle, Benkirane est chef du gouvernement et premier reponsable de la crédibilité des élections.
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