Le conglomérat industriel japonais Toshiba ne l’avait pas vu venir. En effet, il tombe dans une nouvelle crise. La raison? Il a mal calculé les risques du rachat par sa filiale nucléaire Westinghouse de CB&I Stone & Webster, une autre société du même secteur aux Etats-Unis.

Résultats: -20,42% à la clôture de la Bourse aujourd’hui, mercredi 28 décembre et la veille, -12%. Le groupe a avoué qu’il y a un risque de dépréciations massives d'actifs de "plusieurs milliards de dollars" sur son activité nucléaire américaine et redoute un impact négatif sur ses comptes annuels.

"Nous avions jugé à l'époque que les avantages du rachat étaient supérieurs aux risques", a expliqué le PDG de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, mardi soir, lors d'une conférence de presse.

L’année suivant un rachat, les règles comptables américaines imposent une estimation des valeurs des actifs. Douche froide pour Toshiba. Westinghouse a mésestimé au départ le coût de projets dans lesquels était embarquée S&W. Elle accuse le vendeur, Chicago Bridge & Iron, de ne pas avoir tout dit. L’affaire a été portée devant les tribunaux aux Etats-Unis.

"Cette réévaluation a été trop tardive", a déploré le patron du géant japonais. La direction s'est dite prête mardi à envisager une augmentation de capital et a prévenu qu'elle pourrait aussi avoir besoin de l'aide des banques.

Ce n’est pas la première crise à laquelle fait face le groupe. Courant 2015, des révélations sur des malversations financières avaient impacté Toshiba, entraînant en partie la perte de confiance des marchés. 

(Avec AFP)