Comment l'Algérie et le polisario préparent leur opinion à l'adhésion du Maroc à l'UA
Depuis que la réintégration du Maroc est quasi actée, le chef du polisario s’est livré à un marathon: il enchaîne les réunions et les déclarations avec des ministres algériens et l’agence de presse APS. Sous couvert de triomphalisme, il prépare son opinion publique et celle de l'Algérie, au retour du Maroc dans la famille africaine.
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Samir El Ouardighi
Le 24 janvier 2017 à 17h38
Modifié 11 avril 2021 à 2h39Depuis que la réintégration du Maroc est quasi actée, le chef du polisario s’est livré à un marathon: il enchaîne les réunions et les déclarations avec des ministres algériens et l’agence de presse APS. Sous couvert de triomphalisme, il prépare son opinion publique et celle de l'Algérie, au retour du Maroc dans la famille africaine.
"L'adhésion du Maroc à l'UA est une grande victoire pour nous". C'est ainsi que s'est exprimé Brahim Ghali dans une "interview" à l'agence de presse officielle algérienne. A elle seule, cette phrase signifie que l'Algérie et le polisario ont accepté leur défaite, avec la ratification de l'Acte constitutif.
A l’issue d’une réunion à Alger le 23 janvier avec le Premier ministre algérien, le ministre des Affaires étrangères et le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Ibrahim Ghali a déclaré à la presse algérienne qu'il avait pris acte de la ratification par le Maroc de l’Acte constitutif de l’UA.
Une déclaration intervenant quelques jours avant le sommet des chefs d’Etat africains qui prononcera l’adhésion du Royaume à l’Union africaine, sachant qu’une quarantaine de pays ont déjà appuyé le retour d’un des fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine, ancêtre de l’UA.
Résigné au scénario de la réintégration du Maroc qu’il n’avait cessé de combattre avec l’aide de ses mentors algériens et sud-africains, il a poursuivi que l’année 2017 sera une année pleine de défis et de sacrifices sur les plans militaires, diplomatiques, sociaux, médiatiques et juridiques.
Se voulant rassurant pour ceux qui s’opposent à ce retour, il a affirmé que la partie n’était pas gagnée, car même si "le sommet va examiner la demande, la réponse des pays africains dépendra du degré de sérieux du Maroc".
Une fuite en avant, sachant que le processus en cours consacrera l’entrée en force du Royaume dans cette institution qu’il avait désertée depuis 1984, date de son retrait de l’OUA.
En réalité, le Maroc a obtenu plus de 40 voix de pays membres, dépassant largement l'exigence de l'article 29 de l'Acte constitutif, qui évoque une "majorité simple" pour que l'adhésion soit prononcée.
Après le retour du Maroc dans l’organisation africaine, la deuxième étape sera d’obtenir 2/3 des votes des pays membres pour changer le règlement intérieur de l’UA, afin d’expulser de ses rangs le polisario.
Joint par Médias24, Mehdi Bensaid, ancien député et ancien président de la commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants, a déclaré que le polisario jouait ses dernières cartouches.
"Son objectif était de maintenir le Maroc à l’écart de l’Union africaine car c’est la seule tribune diplomatique dont dispose le polisario à l’international. Ses dirigeants et l’Algérie, soutenus par la présidente de la commission africaine, ont tout fait pour saper le retour du Royaume, mais comme c’est trop tard, ils essayent de préparer leur opinion publique à leur exclusion qui est inéluctable", conclut notre interlocuteur.
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