Un changement de stratégie cette semaine a donné aux leaders des fédérations de football américaine, canadienne et mexicaine un statut égal pour gérer la candidature nord-américaine afin de remporter la course face au Maroc, le 13 juin prochain à Moscou.  

Ce remaniement a réduit le rôle de l'ancien président de la candidature conjointe (Canada-USA-Mexique), Sunil Gulati. L'Américain est remplacé par trois coprésidents: Carlos Cordeiro des Etats-Unis, Decio De María du Mexique et Steven Reed du Canada, dans l'espoir de renforcer le dossier nord-américain, dans la mesure où chaque président se chargera de solliciter le soutien de plusieurs pays. 

Pour Blatter, les trois pays "donnent l'impression d'être sûrs de gagner (...), mais je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression qu'ils ont peur (du dossier marocain, Ndlr)".

Le mois dernier, Blatter avait écrit sur Twitter que le Maroc était "l'hôte logique" du Mondial 2026. Il ne cache donc pas son soutien à la candidature marocaine. 

Toutefois, "je ne sais pas si les Marocains sont en mesure d'organiser une Coupe du monde à 48 équipes", déclare Blatter lors d'un point de presse à Zurich consacré à sur ses propres problèmes avec la justice.

Rappelons que la Coupe du monde 2026 connaîtra la participation de 48 équipes, soit 16 équipes supplémentaires par rapport aux éditions précédentes.

Les deux soumissionnaires présenteront leurs dossiers la semaine prochaine. Le Bid Book du Maroc est déjà prêt, et comprend 40.000 pages, en 24 sections. Un jury nommé par la Fifa évaluera ensuite les candidatures pour choisir le pays hôte en juin.

L'ancien président de la Fifa, suspendu pour "gestion déloyale", rappelle qu'il était "en faveur des Etats-Unis pour l'organisation du Mondial 2022" (remporté par le Qatar, et qui fait polémique), mais "cela ne veut pas dire que le pays mérite d'accueillir l'édition 2026".

Enfin, répondant à la question "pourquoi soutenez-vous le Maroc contre le trio USA/Canada/Mexique pour le Mondial 2026?", Joseph Blatter déclare: "mon coeur bat un peu pour l’Afrique. Après le Mondial 2002 organisé au Japon et en Corée du sud, nous avons estimé qu’avoir une co-organisation était un cauchemar. Nous avons alors décidé que tant que nous aurions une candidature unique, elle serait privilégiée. C’était une loi écrite. Si le Maroc est capable d’organiser ce Mondial à 48 équipes, alors il faut le choisir."