M'Bark Boussoufa, l'âme des Lions de l'Atlas

Bien qu'elle ait hérité d'une poule compliquée, l'équipe nationale s'est qualifiée haut la main pour les huitièmes de finale de la CAN 2019. Un succès qu'elle doit en grande partie à M'Bark Boussoufa.

M'Bark Boussoufa, l'âme des Lions de l'Atlas

Le 3 juillet 2019 à 10h35

Modifié 10 avril 2021 à 21h27

Bien qu'elle ait hérité d'une poule compliquée, l'équipe nationale s'est qualifiée haut la main pour les huitièmes de finale de la CAN 2019. Un succès qu'elle doit en grande partie à M'Bark Boussoufa.

Critiqué durement pour son rendement lors des matchs amicaux d'avant le tournoi, le joueur de 34 ans, originaire de la région de Guelmim, a fait taire tous ses détracteurs avec une prestation XXL. Il a été élu homme du match contre la Namibie et contre l'Afrique du sud.

Zoom sur l'histoire d'un Lion de l'Atlas qui a failli ne jamais porter les couleurs de son pays d'origine.

Un parcours junior impressionnant

Né à Amsterdam, M'Bark Boussoufa a connu un parcours junior très mouvementé, mais réussi. C'est au sein du club néerlandais du KSK Kasterlee qu'il a débuté sa formation, avant de rejoindre successivement l'ASV Middenmeer, l'ASV Fortius, le grand Ajax Amsterdam puis Chelsea.

Après trois ans avec l'équipe réserve, il espérait intégrer l'effectif professionnel, mais avec l'arrivée à la tête de la formation londonienne de l'oligarque russe Roman Abramovitch et de plusieurs joueurs de calibre mondial à l'image de Didier Drogba, il a décidé de changer d'air en signant à l'été 2004 à la Gantoise, un club de première division belge.

Malgré une première saison compliquée, M'Bark Boussoufa a laissé une bonne image à la Gantoise avec laquelle il a fini quatrième du championnat lors de la saison 2005-06. Ses belles prestations ont convaincu les dirigeants du RSC Anderlecht de le recruter à l'été 2006.

Si son salaire a toujours fait jaser, M'Bark Boussoufa a vécu les plus beaux moments de sa carrière au RSC Anderlecht, le plus grand club de l'histoire du football belge. En 4 ans et demi, il a gagné 5 titres avec les Mauves: deux championnats (en 2007 et 2010), une coupe (en 2008) et deux supercoupes de Belgique (en 2007 et 2010). Sur le plan individuel, il a remporté le Soulier d'or belge (en 2006 et 2010), le Jeune Pro de l'année (en 2008, 2009 et 2010) et le Soulier d'ébène belge (en 2006, 2008, 2009 et 2010). 

Un départ surprise vers la Russie

En mars 2011, il s'est engagé en faveur du club russe de l'Anji Makhatchkala où il est devenu à l'époque le joueur arabe le mieux payé avec un salaire annuel de 2,4 millions d'euros. Durant son passage avec les Aigles, il a côtoyé de grands joueurs comme Samuel Eto'o et Roberto Carlos. Suite à des problèmes liés au fair-play financier, l'Anji Makhatchkala a été obligé de vendre ses stars, dont l'international marocain qui a pris la direction du Lokomotiv Moscou en août 2013. Sous les couleurs des Rouge et Vert, il a gagné la Coupe de Russie en 2015.

Le 1er février 2016 et à quelques minutes de la clôture du marché des transferts hivernal, M'Bark Boussoufa a signé son retour à la Gantoise sous forme de prêt de 6 mois. N'ayant pas convaincu l'entraîneur des Buffalos Hein Vanhaezebrouck, le Lion de l'Atlas n'a pas attendu longtemps pour trouver un preneur et a rejoint le club émirati d'Al Jazira avec lequel il a brillé, notamment lors de l'édition 2017 de la Coupe du monde des Clubs aux EAU.

Malgré une bonne Coupe du monde 2018 avec le Onze national, M'Bark Boussoufa, en fin de contrat avec Al Jazira, est resté sans club pendant six mois, jusqu'à ce qu'Al Shabab le recrute en janvier 2019. Son contrat avec la formation saoudienne est déjà terminé et il va devoir chercher une nouvelle destination cet été. 

Le Maroc, un choix du cœur

M'Bark Boussoufa fait partie des rares joueurs maghrébins qui n'ont pas attendu une convocation en équipe nationale de leur pays d'accueil pour décider ou pas d'opter pour leur pays d'origine. Convoqué pour la première fois chez les Lions de l'Atlas par M'Hamed Fakher pour participer aux matchs amicaux face aux Etats-Unis et à la Colombie qui avaient précédé la Coupe du monde 2006, et courtisé par le sélectionneur de l'époque des Pays-Bas, la légende vivante Marco Van Basten, le milieu de terrain offensif a déclaré en été 2006: "J’aime mon pays le Maroc et je désire continuer à porter le maillot des Lions de l’Atlas."

Notons que ce même Marco Van Basten s'en était pris à Hakim Ziyech pour avoir choisi de porter le maillot des Lions de l'Atlas aux dépens de celui des Oranjes.

Henri Michel n'a jamais compté sur lui

De retour à la tête de l'équipe nationale en septembre 2007, Henri Michel n'a jamais intégré M'Bark Boussoufa dans ses plans. Le technicien français avait décidé de ne pas le retenir dans sa liste pour la CAN 2008 où ses joueurs ont été éliminés dès le premier tour, malgré une large victoire au premier match face à la Namibie (5-1). 

Ce n'est qu'après l'arrivée d'Eric Gerets en août 2010 que M'Bark Boussoufa est devenu une pièce maîtresse de l'équipe nationale. Le Lion de Rekem a cru en son potentiel énorme dès le départ et l'a installé au poste de numéro 10 dans lequel il n'a jamais déçu. Sous l'ère de l'entraîneur belge, il a disputé sa première compétition internationale avec la sélection marocaine, à savoir la CAN 2012 au Gabon. 

Rachid Taoussi l'a blacklisté avec d'autres cadres

Dès sa première liste, Rachid Taoussi l'avait écarté de l'équipe nationale avec d'autres joueurs importants comme Marouane Chamakh pour des raisons qu'on ignore toujours. Malgré d'excellentes prestations avec l'Anzhi Makhachkala, il ne fut pas sélectionné pour la CAN 2013 en Afrique du sud.

Badou Zaki lui a redonné confiance

Après plus de deux ans et demi d'absence, M'Bark Boussoufa a retrouvé l'équipe nationale lors des matchs amicaux disputés avant la Coupe du monde 2014 contre le Mozambique et l'Angola au Portugal. Il a toujours convaincu sous la houlette de Badou Zaki.

Ayant pris les commandes de l'équipe nationale en février 2016, Hervé Renard a toujours fait appel à M'Bark Boussoufa et l'a fait aligné d'entrée dans quasi tous les matchs. Le joueur de 34 ans, ne l'a jamais déçu et est incontestablement l'un des meilleurs joueurs du Onze national.

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