Mounir Bensalah, SG du CNDH, militant sans tapage
Ingénieur, blogueur et militant des droits humains... A 40 ans, Mounir Bensalah devient le numéro 2 du Conseil national des droits de l'homme. Voici quelques bribes de son parcours.
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Abdelali El Hourri
Le 20 juillet 2019 à 21h54
Modifié 11 avril 2021 à 2h43Ingénieur, blogueur et militant des droits humains... A 40 ans, Mounir Bensalah devient le numéro 2 du Conseil national des droits de l'homme. Voici quelques bribes de son parcours.
Nommé le 19 juillet par le Roi, Mounir Bensalah occupera le poste de Secrétaire général pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. Il succède à Mohamed Sebbar, en poste depuis mars 2011.
En tant que SG, il assistera la présidente Amina Bouayach dans ses missions et veillera à la gestion administrative du Conseil, dont il mettra en application les décisions après leur approbation. Tâches plus usuelles : Il sera amené à préparer des documents relatifs aux réunions du CNDH, aux plans et aux programmes du Conseil, ainsi qu’à leur tenue et à leur conservation.
Le nouveau SG n’est pas un inconnu du CNDH. Entre 2011 et 2018, il a été actif dans l’une de ses structures territoriales, à savoir la Commission régionale des droits de l’homme de Casablanca-Settat.
Lauréat de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs en 2002, cet ingénieur de 40 ans, père d’une fille, justifie d’une expérience professionnelle de plus de 17 ans dans le management et la direction des projets structurants, auprès de plusieurs groupes industriels marocains et de multinationales.
Passé par Stroc Industrie, Delattre Levivier Maroc ou Cegelec, M. Bensalah a plus récemment pris part aux chantiers de tramway à Rabat et à Casablanca.
Membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ses connaissances le décrivent comme un homme de gauche aux positions modérées, qui fait "dans le militantisme sans tapage". "Au lieu de critiquer, je préfère contribuer à la vie de la communauté", confiait-il, en 2012, à nos confrères de L’Observateur, qui brossaient son portrait à l’occasion de la publication de son premier livre, "Réseaux sociaux et révolutions arabes ?".
Une année plus tôt, ce blogueur (Des maux à dire) et twitto en série participait au mouvement du 20 février, mouvement de protestation apparu en 2011 dans le sillage du "printemps arabe".
Le militantisme, il le poursuivra, entre autres, dans le cadre du Mouvement ANFASS Démocratique, une association "politique" qu’il a fondée en 2013 et présidée jusqu’en 2018. Son mot d’ordre : défendre "durement l’option démocratique".
Directement après la condamnation des détenus du Hirak du Rif, ANFASS s’était illustré en proposant son "intermédiation" dans ce dossier, tout en élaborant "une proposition de loi d’amnistie générale en faveur des activistes des mouvements sociaux".
A titre personnel, M. Bensalah affiche clairement son soutien au mouvement contestataire né dans la ville d’Al Hoceima. Ses prises de position touchent aussi à des sujets plus classiques, comme la peine capitale dont il est un fervent pourfendeur. Il n'hésite pas à attaquer des thématiques plus politiques, telle la libéralisation des prix du carburant dont il critique l' initiateur, le gouvernement "PJD".
De 2006 à 2018, Bensalah a assuré plusieurs postes de responsabilité au sein de l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH). Une ONG créée dans les années 80 et présidée, à partir de 2006, par une certaine Amina Bouayach.
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