Coronavirus et VIH: l'Association de lutte contre le Sida fait le point

L'Association de lutte contre le Sida (ALCS) fait le point sur l’impact du coronavirus sur les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). 

Coronavirus et VIH: l'Association de lutte contre le Sida fait le point

Le 8 mai 2020 à 12h07

Modifié 11 avril 2021 à 2h46

L'Association de lutte contre le Sida (ALCS) fait le point sur l’impact du coronavirus sur les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). 

D'après l'association, il n'y a, à ce jour, aucune donnée scientifique qui permet d’affirmer que les PVVIH sont plus exposées au risque d’acquisition du Covid-19 ni qu’elles développeront une forme plus grave de l’infection. Il est ainsi recommandé à ces personnes de suivre les mêmes précautions que la population générale.

"Il est important de préciser que les personnes vivant avec le VIH, ayant une charge virale indétectable et aucune maladie concomitante, ne sont pas plus exposées au coronavirus que les personnes séronégatives. Par contre, les personnes, qui vivent avec le VIH et qui souffrent de comorbidité (maladies cardiovasculaires, diabète, insuffisance respiratoire chronique, etc.) ou d’immunodéficience, sont davantage exposées et fragilisées en cas d’infection au Sars-Cov-2", souligne l'ALCS.

"Ces personnes devront donc être encore plus prudentes que les autres et respecter scrupuleusement toutes les mesures barrières pour se protéger: confinement, port de masque, lavage des mains, distanciation physique, etc".

Dans tous les cas, "les PVVIH doivent continuer de prendre régulièrement, et comme d’habitude, le traitement contre le VIH ainsi que le traitement contre les maladies associées (lorsque c’est le cas)".

Le confinement n’impacte pas l’accès au traitement

Le traitement antirétroviral (ARV) est dispensé gratuitement par le ministère de la Santé et, en temps normal, les PVVIH se rendent à l’hôpital où elles sont suivies pour effectuer les analyses de rigueur et récupérer leur traitement.

Au regard des dispositions prises par les autorités sanitaires appelant au confinement à domicile, des mesures d’urgence ont été mises en place. Le ministère de la Santé a instauré, dès le début de la crise sanitaire, une procédure exceptionnelle, en partenariat avec l’ALCS, pour la dispensation des ARV. Cette procédure a ensuite été étendue aux centres pénitentiaires.

Pour les PVVIH déjà sous traitement et sans problème de santé particulier, désormais, ce sont les médiateurs thérapeutiques et sociaux de l’ALCS qui les contactent et leur remettent à domicile, ou par voie de messagerie, leur traitement. Ces personnes ont également la possibilité de contacter directement l’Association à travers les médiateurs thérapeutiques, son numéro vert, sa page Facebook ou encore par courrier électronique ([email protected]).

"Ainsi, ces personnes, qui sont en bonne santé, n’ont plus besoin de se rendre à l’hôpital pour récupérer leur traitement, désengorgeant les services de soins pour les malades urgents ou dont l’état de santé est grave. Toutes ces mesures visent donc à assurer la dispensation des ARV, à réduire le risque d’abandon du traitement ARV, à réduire les déplacements des PVVIH au système de soin et minimiser ainsi le risque de contamination par le Sars-CoV-2", indique l'ALCS.

"Dans les centres pénitentiaires, le médecin référent informe les médiateurs de l’Association des besoins en médicaments, dont l'acheminement se fait dans des conditions optimales".

Quid du financement?

"Grâce aux bailleurs historiques de l’ALCS, et grâce à la contribution des salariés, militants et amis de l’ALCS, ces services étendus ont pu être réalisés. Ces fonds ont notamment financé l’acheminement du traitement, les frais de transport, les frais de télécommunication, l’aide alimentaire, etc", souligne l'association dans un communiqué.

"Le secteur privé a apporté des dons en nature: des véhicules pour acheminer les médicaments et l’aide alimentaire, des bons de carburant, des paniers alimentaires, des ambulances pour transporter les personnes vivant avec le VIH et dont la santé nécessitait une hospitalisation d’urgence, etc".

"Malgré toute cette mobilisation, la question du financement de la prise en charge médicale et psychosociale des PVVIH se pose. Alors que les ressources au niveau international manquent déjà pour financer la lutte contre le VIH et les hépatites, comment préserver les importants acquis réalisés jusqu’à présent dans la lutte contre le sida, tout en rendant disponibles des financements supplémentaires pour parer à la crise économique et sanitaire du Covid-19 ?", conclut le document. 

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