Comment s’organise la lutte anti-Covid au Centre Hospitalo-universitaire Ibn Rochd

Pendant la période de confinement, le CHUIR (Centre Hospitalo-universitaire Ibn Rochd de Casablanca) avait été mis à rude épreuve. Mais cela n’était rien par rapport à la période post-confinement.

Comment s’organise la lutte anti-Covid au Centre Hospitalo-universitaire Ibn Rochd

Le 26 août 2020 à 11h16

Modifié 10 avril 2021 à 22h50

Pendant la période de confinement, le CHUIR (Centre Hospitalo-universitaire Ibn Rochd de Casablanca) avait été mis à rude épreuve. Mais cela n’était rien par rapport à la période post-confinement.

Le CHU Ibn Rochd est l’un des piliers du dispositif de lutte contre le Covid-19. C’est lui qui héberge le SAMU 141, qui répond difficilement parce qu’il reçoit en moyenne 6.000 appels par jour dont seul le tiers sont liés au Covid. Ibn Rochd a été le premier CHU à ouvrir son propre laboratoire de tests PCR. Il est surtout le principal bouclier contre la mortalité, puisqu’il “constitue la principale offre de soins pour la prise en charge des cas critiques et sévères des patients atteints de Covid-19 et qui ont besoin de réanimation ou de soins intensifs".

Depuis le dé-confinement, les patients non-Covid ont repris en masse le chemin des hôpitaux et c’est normal. Le rythme donc de réception de nouveaux cas non-Covid a explosé. Les réanimations non-Covid (accidents de la voie publique, chirurgie, maternité, grands brûlés) fonctionnent à pleine capacité en parallèle à la réanimation Covid.

Une salle du SAMU.

Une partie du circuit aménagé pour les cas suspect Covid aux urgences.

Durant la première phase de l’épidémie, le confinement avait eu comme conséquence une réduction de la demande de soins, mais cette demande s’est considérablement amplifiée dès la levée du confinement. Les équipes soignantes ont été amenées à réorganiser leur programme, développer les consultations à distance, densifier les actes de soins pour réduire les séjours hospitaliers, en vue de répondre convenablement à la demande de soins.

Les patients Covid ou les cas suspects doivent se présenter au niveau des centres hospitaliers préfectoraux ou provinciaux (CHP) dont relève leur domicile. Ils peuvent également se présenter dans une clinique privée (une seule à notre connaissance est dédiée au Covid à Casa). Parfois, des cas suspects sont détectés au niveau des urgences du CHU, le personnel d'accueil était formé pour les détecter rapidement.

C’est la Délégation régionale de la santé publique qui assure la régulation des transferts de tous les cas. Donc, au niveau des CHP, les malades ou les cas suspects sont examinés et sont soit testés, soit en cas de confirmation, acheminés selon les procédures officielles, vers un suivi à domicile, vers une prise en charge dans ces hôpitaux pour les cas bénins ou modérés, ou vers le CHU (ou clinique privée) pour les cas graves ou critiques. La régulation pour les cas nécessitant les soins intensifs ou la réanimation, est assurée par la Direction régionale.

Les services du CHU sont donc alimentés par des transferts de cas graves ou critiques à partir des CHP (centres hospitaliers préfectoraux ou provinciaux). Ils détectent également des cas directement aux urgences.

Des malades se présentent parfois en situation de détresse respiratoire invoquant immédiatement le Covid. Ils sont alors conduits vers une salle d'isolement et de déchocage. Des prélèvements sont réalisés sur place pour un test immédiat. Le CHU a créé un circuit Covid, un circuit non-Covid et une procédure spéciale pour les cas graves ou critiques. De nouvelles structures transitoires d’accueil sont dédiées aux cas suspects Covid, avec donc une séparation physique totale des circuits.

Les cas suspects de forme bénigne ou modérée sont orientés en coordination avec la Direction régionale, vers le CHP du lieu de résidence.

 Multiplication des admissions en réanimation

Le CHU connaît, depuis la troisième semaine de juillet, une forte accélération des admissions Covid en réanimation. Au cours de la première phase (de mars jusqu’à début juillet, le nombre maximal d’admissions en réanimation était de 16 cas par semaine. Ce chiffre est monté à 67 admissions au cours de la 3ème semaine du mois d’août. En six mois environ, le CHU a pris en charge 341 patients en réanimation. Plus de la moitié d’entre eux ont été admis durant les 3 premières semaines de ce mois d’août.

Pour répondre à cette augmentation considérable de la demande en réanimation, le CHUIR a dû multiplier sa capacité d’accueil en passant de 12 lits de réanimation et 4 lits de soins intensifs au mois de juin à 48 lits de réanimation et 14 lits de soins intensifs actuellement, avec possibilité d’augmentation supplémentaire si la contrainte des ressources humaines est surmontée.

Outre l’augmentation considérable du nombre de patients, il existe une différence fondamentale dans la gravité des cas lors de leur admission entre la 1ère phase de l’épidémie et actuellement. Les délais de consultation sont plus longs (7 à 10 jours depuis le début des symptômes), les atteintes sont plus graves, et la nécessité de ventilation artificielle est plus fréquente avec comme conséquence une diminution des chances de rétablissement. C’est cela qui explique la hausse du nombre de décès.

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