La crise entre les deux pays, née de l'admission de Brahim Ghali en Espagne sous une fausse identité, s'aggrave.

Entre dimanche soir et mardi, plusieurs milliers de migrants, en majorité marocains, sont entrés dans l'enclave de Sebta, au moins 6.000, voire 10.000 selon des sources médiatiques espagnoles crédibles.

1.500 d'entre eux ont été expulsés dans la journée de mardi. Au moins un millier se sont déclarés mineurs.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a convoqué dans la journée du mardi, l'ambassadrice du Maroc Karima Benyaich. Rien n'a filtré de l'échange.
Cependant, Mme Benyaich a donné une intéressante déclaration à Europa Press: Elle a estimé que dans les relations entre pays, il y a des actes qui ont des conséquences, « et il faut les assumer » dans une référence à peine voilée à la décision de l’Espagne de fournir des soins médicaux au chef du polisario, rapporte Europa press.

Selon la même source, Mme Benyaich a ajouté qu’il y a « des attitudes qui ne peuvent êtres acceptées ».

« Les relations entre pays voisins et amis doivent être fondées sur ‘la confiance mutuelle’, qui doit être travaillée et entretenue », a-t-elle précisé.

Ce mardi en fin de journée, Médias24 apprend de source sûre que l'ambassadrice Karima Benyaich a été rappelée à Rabat pour consultations. Ce rappel est intervenu quelques minutes après l'arrivée de Pedro Sanchez à Sebta et également après la rencontre de Mme Benyaich avec la ministre espagnole des Affaires étrangères.

En 2007, le Maroc avait rappelé son ambassadeur à Madrid à l'occasion de la visite du Roi Juan Carlos et de la Reine Sofía, à Sebta et Melilia.