Selon cette source, "des tentatives de traverser la barrière et des affrontements se sont poursuivies une grande partie de la nuit à Barrio Chino, entre les forces de sécurité marocaines et des groupes de jeunes marocains voulant traverser vers Melilia".

Des groupes de Marocains avaient, dans la soirée du jeudi, mené plusieurs tentatives de traverser la barrière à Mariouari, Farkhana, Bario Chino et Béni Ensar. "Malgré le dispositif de sécurité engagé des côtés marocain et espagnol, des dizaines ont pu accéder à Melilia avec parmi eux des Marocains qui ont rejoint leurs familles à l'intérieur de la ville".

L'AMDH signale des "actes de violence de la Guardia civil contre ces jeunes y compris l'usage du gaz lacrymogène lancé même au delà de la barrière".

L'agence Europa Press a confirmé de son côté ces informations.

L'AMDH a en fin de matinée, apporté des précisions sur la nationalité des migrants présents jeudi et mercrediprès de Melilla: des Marocains, des subsahariens (burkinabè, guinéen, ivoirien, camerounais, maliens, sénégalais, nigérien) qui peuvent être des demandeurs d'asile, mais aussi des nationalités reconnues comme réfugiés (Syriens, soudanais de Darfour, Yemenis...).
"Le comportement brutal des autorités de Nador et Melilla et le recours aux refoulements à chaud en masse- bien que le nombre ne soit pas très important- au lieu de traiter les cas un à un, montre bien que les politiques migratoires marocaines et espagnoles se rejoignent parfaitement pour frapper le droit d'asile", conclut l'association.