Avec l'implication de la population, une sortie de crise est possible à partir de novembre (Pr. Ibrahimi)

Pr. Ibrahimi table sur une sortie de crise à partir du mois de novembre, si tous les Marocains s’impliquent dans la campagne de vaccination. Dans un post Facebook publié ce week-end, il estime que quelques semaines seulement séparent la situation épidémiologique du Maroc de celle du Danemark. Ce pays, ayant vacciné 80% de sa population âgée de 12 ans et plus, a décidé d’abandonner, à partir du 10 septembre, toutes les restrictions mises en place pour prévenir la propagation du virus.

Avec l'implication de la population, une sortie de crise est possible à partir de novembre (Pr. Ibrahimi)

Le 31 août 2021 à 18h11

Modifié 31 août 2021 à 19h00

Pr. Ibrahimi table sur une sortie de crise à partir du mois de novembre, si tous les Marocains s’impliquent dans la campagne de vaccination. Dans un post Facebook publié ce week-end, il estime que quelques semaines seulement séparent la situation épidémiologique du Maroc de celle du Danemark. Ce pays, ayant vacciné 80% de sa population âgée de 12 ans et plus, a décidé d’abandonner, à partir du 10 septembre, toutes les restrictions mises en place pour prévenir la propagation du virus.

Dans sa publication, Pr. Azeddine Ibrahimi, directeur de Medbiotech, laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Mohammed V à Rabat, donne de l’espoir aux Marocains, tout en les appelant à adhérer à la campagne de vaccination en cours, pour un possible retour à une vie normale dans les prochains mois.

Avant de dérouler un calendrier de sortie de crise, il compare d’abord la situation épidémiologique du Maroc à celle du Danemark. «Depuis le début de l’épidémie du Covid-19, de nombreux articles scientifiques publiés prévoyaient que le virus deviendrait saisonnier, comme ce fut le cas de la grippe espagnole, ayant emporté pas moins de 50 millions de personnes. Il semble, en effet, selon les données disponibles sur le Sars-Cov-2, que l’on se dirige vers ce scénario, et que la sortie de crise reposera essentiellement sur la coexistence avec ce virus, et le fait que cette maladie ne soit plus mortelle, à travers la vaccination de la majorité de la population », a-t-il écrit.

« C’est en tous les cas ce que l’on observe dans de nombreux pays, et aujourd’hui, j’ai choisi le Danemark comme exemple. Beaucoup se montreront sceptiques à l’idée de comparer le Maroc à ce pays nordique, mais en réalité on ne peut comparer le Royaume avec aucun pays africain. Le Maroc est un exemple sur le continent africain en termes de vaccination. Le Danemark, ayant vacciné 80% de sa population âgée de 12 ans et plus, a décidé la semaine dernière que le Covid n’était plus une maladie dangereuse, et ainsi d’abandonner toutes les mesures mises en place face à la pandémie, à partir du 10 septembre prochain. »

Au Maroc, la sortie de crise est prévue à partir de novembre prochain

D’après Pr. Ibrahimi, la sortie de crise est proche au Maroc. « D’un point de vue épidémiologique et vaccinal, la situation du Maroc ne s’éloigne de celle du Danemark et du Royaume-Uni que de quelques semaines ».

En effet, au 31 août, 18.539.073 Marocains ont déjà reçu la première dose, contre 14.780.868 ayant reçu la seconde dose. Le taux de vaccination au Maroc est donc estimé à 41% si l’on compare le nombre de vaccinés D2 avec la population globale marocaine, estimée à 36 millions de personnes.

« Avec la disponibilité de grandes quantités de vaccin, permettant la vaccination de tous les Marocains de plus de 12 ans, nous passons de la recherche du vaccin à une course contre la montre pour vacciner le plus grand nombre de Marocains possible, bien sûr avec une démarche volontaire », souligne Pr. Ibrahimi.

« D’un point de vue personnel, je pense que nous pouvons aujourd’hui parler d’un calendrier de sortie de crise sur plusieurs étapes, qui prend en compte le pourcentage de personnes vaccinées sur l’ensemble de la population du Maroc, à condition que tous les Marocains s'impliquent dans la campagne de vaccination en cours :

- La première étape sera atteinte selon lui vers « le 15 septembre, lorsqu’on aura vacciné 50% des Marocains. Cette étape coïncidera avec le début de la fin de la troisième vague, due au variant Delta ». En effet, la situation épidémiologique commence à s’améliorer et si le rythme de vaccination actuelle se poursuit, ce taux de 50% de vaccination sera facilement atteint dans les 15 prochains jours.

- « La seconde étape interviendra en octobre, lorsque nous aurons atteint 60% de la population vaccinée. Nous aurons ainsi commencé à protéger pleinement notre système de santé, surtout si nous démarrons l'administration de la troisième dose de rappel pour les groupes âgés et fragiles. »

- « La troisième étape : au mois de novembre, 70% de la population sera vaccinée. Nous aurons ainsi commencé à sortir progressivement de la crise, à assouplir les restrictions mises en place pour endiguer la propagation du virus, et à retrouver une vie relativement normale. »

- « La quatrième étape : en décembre prochain, nous espérons que le Maroc se lancera dans la fabrication des vaccins, ce qui nous donnera une certaine indépendance sanitaire et vaccinale et pourquoi pas, nous permettra de penser à une stratégie continentale. Nous ne pourrons pas sortir de cette crise sans l’Afrique. On pourrait réussir à gérer la crise localement, mais une sortie finale devrait être globale.»

Pr. Ibrahimi insiste sur le fait que tout cela ne pourra se faire sans l’engagement personnel et collectif de toute la population marocaine.

Après Sinopharm/AstraZeneca, une confrontation Sinopharm/Pfizer

En effet, avec le démarrage de la vaccination des 12-17 ans, les parents sont perdus quant au choix entre Sinopharm et Pfizer.

Dans son post, Pr. Ibrahimi aborde ce sujet, expliquant que « pour approuver ces deux vaccins, le comité scientifique s'est appuyé sur des arguments scientifiques internationaux. Ces vaccins sont donc efficaces pour les adultes comme pour les adolescents ».

Et d'ajouter, « les deux vaccins ont été utilisés dans plus de 25 pays par des millions de jeunes. Plus encore, des milliers d’enfants âgés de trois ans et plus ont été vaccinés avec Sinopharm aux Emirats et en Chine ».

« Le comité scientifique ne vous a guère laissé le choix d’un point de vue scientifique. En autorisant les deux vaccins pour les adolescents, il reconnaît qu'ils répondent aux normes de sécurité et d’efficacité pour cette catégorie. Le choix laissé aux parents leur permet simplement de s’adapter à cette situation particulière. Comme certains adultes ont choisi le vaccin Johnson et Johnson, afin de pouvoir voyager à l'international, certains parents choisiront Pfizer pour leurs enfants pour la même raison, tandis que d'autres opteront plutôt pour le vaccin classique Sinopharm. »

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