La réserve des barrages agricoles en dessous de la moyenne, certains affichent la cote d’alerte

La réserve totale des barrages s’établit à 6,4 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 40% au 5 septembre courant. Néanmoins, de grands barrages à usage agricole affichent en effet des taux très réduits par rapport à la moyenne nationale.

La réserve des barrages agricoles en dessous de la moyenne, certains affichent la cote d’alerte

Le 6 septembre 2021 à 17h39

Modifié 6 septembre 2021 à 18h27

La réserve totale des barrages s’établit à 6,4 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 40% au 5 septembre courant. Néanmoins, de grands barrages à usage agricole affichent en effet des taux très réduits par rapport à la moyenne nationale.

A la veille du lancement de la nouvelle campagne agricole, la réserve totale des barrages s’établit à 6,4 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 40% au 6 septembre courant. Ceci, sur la base d’une valeur théorique estimée par le département en charge de l’eau à un peu plus de 16 milliards de m3. Mais cette situation renferme d’importantes disparités. De grands barrages à usage agricole affichent en effet des taux très réduits par rapport à la moyenne nationale.

A titre d’exemple, la retenue du barrage Al Massira se situe à moins de 10% de sa capacité théorique ; celles de Mansour Eddahbi et Ahmed Al Hansali sont à peine proches de 14;1%. Alors que Bin El Ouidane, dont une bonne partie des eaux est affectée aux Doukkala, dispose d’une réserve avoisinant 20,8% de sa capacité théorique.

«Ce qui fait planer le spectre de la rationalisation, voire l’interdiction de l’irrigation à l’instar de la dernière campagne», redoutent des opérateurs agricoles. Et pour cause ! Même la culture de la betterave à sucre n’a pas bénéficié de l’irrigation à partir des eaux du barrage. Du coup, nombreux sont les agriculteurs qui s'en remettent au ciel, espérant une pluviométrie généreuse et en temps opportun, pour aborder la toute prochaine campagne agricole.

Le sentiment est quasi généralisé à l’ensemble des régions agricoles, mais requiert une acuité plus accentuée pour quelques-unes qui enregistrent un retard dans la réalisation d’infrastructures de base. C’est particulièrement le cas de la plaine du Saïs, dont la sauvegarde dépend de la mise en service du barrage M’Dez aux sources du Sebou. Cet ouvrage qui devait être mis en service cette année tarde à être achevé.

Tout récemment, le ministre de l’Équipement, de l’eau et de l’énergie avait annoncé le lancement de la construction de nouveaux grands barrages, a communiqué l’état d’avancement de plusieurs chantiers en cours de réalisation, mais s'est gardé de communiquer celui du barrage M’Dez. 

Pour le moment, les données de la tutelle font état d’une évaluation relativement rassurante des ressources en eau. Celles de surface sont estimées, par année normale, à près de 18 milliards de m3.

En 2e position, figure l’eau souterraine qui constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. En l’état actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine est d’environ 3,9 milliards m3, avec un minimum de 22 millions m3/an enregistré au niveau du bassin Sakiet El Hamra et Oued Eddahab, et un maximum de 1,11 milliard m3/an au niveau du bassin du Sebou.

Au niveau des infrastructures, le Maroc dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de stockage évaluée à 18,67 milliards de m3, et de 15 barrages en cours de construction d’une réserve globale de 3,4 milliards de m3.

Ce patrimoine hydraulique sera renforcé par 5 autres grands barrages, avec une capacité de stockage totale de 2,26 milliards de m3, dont les appels d’offres seront lancés en 2021.

S’ajoutent également des projets de dessalement d’eau de mer et de recyclage des eaux usées. Pour ces derniers, plusieurs dizaines sont déjà opérationnels.

Ces différents projets, en cours ou futurs, font partie du Programme national pour l’Approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027 lancé le 13 janvier 2020 par le Roi Mohammed VI. Doté d’un financement global de 115,4 milliards de DH, ce plan s’articule sur cinq axes fondamentaux.

Il s’agit du  développement de l’offre en eau à travers la construction de nouveaux barrages, la gestion de la demande et de la valorisation de la ressource, le renforcement de l’approvisionnement du monde rural et la réutilisation des eaux épurées. Le programme fait également la part belle au volet de la sensibilisation du grand public quant à l’impératif de la sauvegarde de la ressource.

Le remplissage des barrages en m3

Le taux de remplissage des barrages (%)

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