Gare de Rabat : l'ONCF dément tout projet de destruction d'une partie de la muraille de la ville
Selon plusieurs informations, relayées sur les réseaux sociaux, l’ONCF compte détruire une partie du mur historique mitoyen à la gare de Rabat pour aménager un nouvel accès. Une source autorisée confirme les travaux, mais dément toute atteinte à la muraille.
Gare de Rabat : l'ONCF dément tout projet de destruction d'une partie de la muraille de la ville
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Samir El Ouardighi
Le 1 octobre 2021 à 16h49
Modifié 1 octobre 2021 à 17h58Selon plusieurs informations, relayées sur les réseaux sociaux, l’ONCF compte détruire une partie du mur historique mitoyen à la gare de Rabat pour aménager un nouvel accès. Une source autorisée confirme les travaux, mais dément toute atteinte à la muraille.
Depuis quelques jours, une rumeur, relayée sur les réseaux sociaux, affirme que l’ONCF envisage de détruire une partie de la muraille datant de huit siècles. L'objectif du chantier consiste en l'aménagement d'une nouvelle entrée, à l’arrière de la gare de Rabat-ville, en vue de désengorger les flux de passagers.
L’ONCF dément formellement tout projet de destruction
Contactée par Médias24, une source autorisée de l'ONCF affirme que ce projet de destruction d’un mur, construit par la dynastie des Almohades en 1200, dénoncé à raison par de nombreux habitants, est infondé.
En revanche, elle confirme que l’ONCF a l’intention d’aménager de nouvelles voies d’accès à l’arrière de la gare ferroviaire.
Un simple aménagement qui n’affectera pas la muraille
"Il est hors de question de toucher à ce mur qui fait partie du patrimoine historique de la capitale et je ne comprends pas sur quoi, on se base pour faire circuler cette fausse rumeur", déplore notre interlocuteur.
"Si un chantier est bien prévu, pour installer une nouvelle entrée, les études préalables de faisabilité nous ont proposé plusieurs scénarios de mise en œuvre de ce projet, mais jamais au grand jamais il n’a été question de détruire tout ou partie de ce mur multiséculaire qui entoure l’arrière de la gare."
Un nouvel accès latéral sans aucune nécessité de creusement
"En tenant compte à la fois de l’ensemble des avis des experts des bureaux d’études et des contraintes, la solution optimale qui a été retenue dans l’exécution des travaux prévoit un accès latéral", détaille notre source au sein de l'Office.
A la question de savoir si le mur serait percé pour installer une porte d’entrée, notre interlocuteur a exclu d’effectuer le moindre trou dans la muraille.
"Sachant qu’il n’y a pas de mur sur la partie latérale qui est dégagée, il n’y aura par conséquent aucun creusement. On utilisera simplement les accès déjà existants pour entrer latéralement dans la gare", a conclu notre interlocuteur en laissant entendre que les travaux démarreront bientôt.
Une demande d’autorisation de percement a bien été déposée aux administrations concernées
Un responsable en charge des autorisations pour les chantiers de la capitale, susceptibles d'avoir des répercussions sur les monuments culturels historiques, confirme qu’une demande de l’ONCF a bien été déposée auprès des différentes administrations concernées pour l'aménagement d'un petit accès.
"En effet, tout ce qui concerne la muraille de Rabat et, a fortiori, un projet de percement, doit être soumis à l’appréciation de plusieurs autorités de la ville."
L’Unesco interdit toute modification importante de la configuration de la muraille
"Ainsi, pour éviter toute polémique, la Direction régionale du patrimoine a soumis pour avis à l’Unesco la demande de percement de la muraille par l'ONCF, mais en aucun cas, il n’y aura possibilité de détruire tout ou partie du mur qui entoure la gare."
Selon notre interlocuteur, cela s’explique par le fait que la ville de Rabat figure, au classement du Patrimoine universel de l'humanité et que cet organisme international a son mot à dire. En cas de dénaturation, l'Unesco peut même annuler ce classement.
Tout indique donc qu'il y a eu une demande de percement et que cette option est maintenant abandonnée. Par contre, selon l'ONCF, il n'y a jamais eu de projet de destruction d'une partie de la muraille.
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