La conjoncture économique fait baisser le marché boursier
Après avoir démarré l’année sur un bon dynamisme, poursuivant ainsi la hausse observée au quatrième trimestre 2021 ; la bourse de Casablanca plonge depuis la séance du lundi 14 février.
A l’issue de la séance de cotation de la veille, le MASI a cédé 0,60% après l’échange d’un volume de 136 millions de DH drainé majoritairement par Attijariwafa Bank (34 MDH).
La baisse s’est maintenue ce mardi 15 février. A la clôture de cette séance, le MASI a lâché 0,71%. Sa hausse cumulée depuis début 2022 est descendue à 3,06%.
Le volume échangé à l'issue de cette séance est en forte hausse. Il s'est fixé à 859 millions de DH, dont 300 millions de DH liés à une augmentation de capital, soit 559 millions de DH échangés sur le marché central.
Contacté par LeBoursier, un analyste de la place trouve que « la baisse du marché casablancais est fondée sur plusieurs éléments négatifs. Il ne s’agit pas d’une correction technique ».
Selon lui, la baisse s’explique par trois facteurs liés à des pressions externes et internes. Il s’agit de : la chute des marchés internationaux à cause de la crise en Ukraine, la sécheresse et le risque inflationniste.
Et d’expliquer : « Le marché a été impacté par la chute des bourses à l’international, surtout les marchés européens, pendant la séance du lundi. Leur chute est expliquée par les craintes générées face au conflit entre la Russie et l’Ukraine ».
Les marchés boursiers mondiaux ont en effet chuté, lundi 14 février, à cause de la crise en Ukraine.
« Le retard des pluies au Maroc causant une forte sécheresse est alarmant. La sécheresse automatiquement va impacter la croissance économique ce qui devrait se répercuter négativement sur plusieurs secteurs et ainsi impacter les réalisations des valeurs cotées », ajoute-t-il.
En cette période, le monde agricole et le monde rural confrontent de plus en plus les effets d’une sécheresse qualifiée de « terrible ».
S’ajoute à ces facteurs « la hausse fulgurante des prix au Maroc », souligne-t-il.
« Les craintes inflationnistes devraient continuer de peser sur le marché boursier. On assiste actuellement à la hausse des prix de plusieurs produits, notamment les carburants », continue-t-il.
Ces éléments devraient peser sur l’ensemble de l’économie. « Tous les secteurs devraient être concernés par cet impact. Pour le moment, on ne peut pas savoir s’il y a des secteurs qui pourraient résister en bourse ou pas ».
La baisse concerne surtout les grosses capitalisations
La baisse actuelle porte en grande partie sur les grandes capitalisations. « Les grosses capitalisations ont une grandes pondération dans les portefeuilles des OPCVM. Quand il y a des éléments négatifs qui pousse à vendre, les investisseurs commencent par les valeurs qui ont une grande pondération », explique notre analyste.
« Le marché pourrait être rassuré un peu après la publication des résultats de l’année 2021. Si les réalisations de sociétés cotées sont en hausse et avec un bon dividende, les cours devraient résister. Ils ne devraient pas baisser dans ce cas de figure ».
Du coup, pour le moment, la période d’attentisme devrait se confirmer d’avantage, « le marché attend la publication des résultats annuels de 2021 » d’après notre interlocuteur.
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