Le HCP met à jour les PIB de 2020 et 2021

Il s’agit de la mise à jour annuelle effectuée début juin et qui fournit les données semi-définitives de la comptabilité nationale. Cette fois-ci, il s’agit de la base 2014 au lieu de 2007 comme c’était précédemment le cas. 

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Le HCP met à jour les PIB de 2020 et 2021

Le 2 juin 2022 à 16h07

Modifié 2 juin 2022 à 17h35

Il s’agit de la mise à jour annuelle effectuée début juin et qui fournit les données semi-définitives de la comptabilité nationale. Cette fois-ci, il s’agit de la base 2014 au lieu de 2007 comme c’était précédemment le cas. 

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a mis à jour les comptes nationaux pour les années 2020 et 2021. Une révision marquée par deux évènements :

- Il s’agit là des données semi-définitives. Celles présentées jusqu’à présent étaient provisoires.

- Elles sont établies sur la base actualisée de 2014.

De ces deux facteurs, il ressort qu’en 2020, le Maroc a enregistré une profonde récession de 7,2% (au lieu de 6,3%) à cause de la crise sanitaire, suivie d’une reprise de l’économie nationale en 2021 avec une croissance du PIB de l’ordre de 7,9% (au lieu de 7,6%).

Ce qu’il faut retenir, c’est que les 7,9% effacent la récession de 2020. 

L’autre information apportée par les nouveaux chiffres du HCP est relative au niveau de l’inflation enregistrée en 2021. Entre 2020 et 2021, une forte hausse du niveau général des prix a été observée, passant de 0,1% en 2020 à 3,2% en 2021.

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Ci-après les explications du HCP : 

L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2021 fait ressortir une croissance de l’économie nationale à 7,9% après une profonde récession de 7,2% en 2020 due en particulier à la crise sanitaire. Ce rebond est le résultat d’une forte hausse de 17,8% de l’activité agricole suite à une exceptionnelle compagne agricole et de 6,6% des activités non agricoles.
Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale.

Rebondissement de l’activité économique

En 2021, le secteur primaire a enregistré une forte croissance de 17,6% au lieu d’un repli de 7,1% réalisée en 2020. Cette évolution est due à la hausse de 17,8% de l’activité de l’agriculture au lieu d’une baisse de 8,1% et de 12,7% de celle de la pêche au lieu de 12,2% une année auparavant.

La valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une augmentation de 6,8% après un recul de 5,2%. Ceci résulte de l’amélioration des valeurs ajoutées:

      • du bâtiment et travaux publics de 10,7% au lieu d’une baisse de 4,1% ;
      • de « Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets » de 6,5% au lieu d’une baisse de 1,3% ;
      • des industries manufacturières de 6,1% au lieu d’une baisse de 7,4%.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a affiché une hausse de 6,4% après une baisse de 7,9% en 2020. Elle a été marquée par la hausse des activités de :

      • Hébergement et restauration, avec 31,6% au lieu d’une forte baisse de 54,6% ;
      • Transports et entreposage, avec 15,2% au lieu d’un recul de 28,5% ;
      • Recherche et développement et services rendus aux entreprises, avec 10% au lieu d’une baisse de 13,4% ;
      • Commerce et réparation véhicules, avec 7,9% au lieu d’un recul de 6,6% ;
      • Services financiers et assurances, avec 4,6% au lieu de 0,6% ;
      • Services immobiliers, avec 3% au lieu d’une baisse de 0,8% ;
      • Services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 3% au lieu de 0,8%.

Dans ces conditions, et tenant compte de la hausse de 8,8% des impôts sur les produits nets des subventions, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré une croissance de 7,9% en 2021 au lieu d’un recul de 7,2% une année auparavant.

Niveau général des prix en hausse

Aux prix courants, le PIB national a connu une forte hausse de 11,4% en 2021 au lieu d’une baisse de 7,1% une année passée, dégageant ainsi une forte hausse du niveau général des prix passant de 0,1% en 2020 à 3,2% en 2021.

Reprise de la demande intérieure

La demande intérieure a progressé de 9,1% au lieu d’une baisse de 6,5% en 2020, contribuant ainsi pour 9,8 points à la croissance économique nationale au lieu d’une contribution négative de 7,1 points.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 8,2% au lieu d’une baisse de 5,6%, contribuant pour 4,8 points à la croissance au lieu d’une contribution négative de 3,3 points. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,6% au lieu d’une baisse de 0,5%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu d’une contribution négative de 0,1 point.

De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe ; variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu une forte hausse de son taux d’accroissement passant de (-11,9%) en 2020 à (13,3%) en 2021, avec une contribution à la croissance de (3,8) points au lieu de (-3,6) points.

Contribution négative des échanges extérieurs

Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré des fortes hausses durant l’année 2021. C’est ainsi que les importations de biens et services ont affiché une hausse de 9% au lieu d’une baisse de 8,6%, avec une contribution négative à la croissance de 4,5 points au lieu d’une contribution positive de 5 points, l’année dernière. De leur côté, les exportations ont augmenté de 8,7% au lieu d’une baisse de 15%, avec une contribution à la croissance de 2,7 points au lieu d’une contribution négative de 5,1 points une année passée.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,8 point au lieu d’une contribution négative de 0,1 point en 2020.

Aggravation du besoin de financement

Avec la forte hausse du PIB aux prix courants de 11,4% au lieu d’une baisse de 7,1% l’année passée et la hausse de 24,8% des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut disponible a connu une progression de 12,2% en 2021 au lieu d’un repli de 5,5% en 2020 pour se situer à 1372 milliards  de DH.

Compte tenu de la hausse de 10,8% de la consommation finale nationale en valeur au lieu d’une baisse de 5,5% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 28,8% du PIB au lieu de 27,6%.

Suite à un niveau d’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) atteignant  31,1% du PIB au lieu de 28,8% l’année passée, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé passant de 1,2% du PIB en 2020 à  2,3% en 2021.

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