Le taux directeur est maintenu à 1,50% (Bank Al-Maghrib)
Le Conseil a décidé de garder le taux directeur inchangé à 1,50%, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture nationale et internationale.
Dans son communiqué, la Banque centrale explique sa décision de maintenir l’orientation accommodante de la politique monétaire, et ce, pour continuer à soutenir l’activité économique.
Bank Al-Maghrib dit avoir "déjà intégré dans ses prévisions l’impact des décisions prises dans le cadre de l’accord social du 30 avril 2022". "La nature des pressions inflationnistes, essentiellement d’origine externe, et le retour prévu de l’inflation à des niveaux modérés en 2023" sont également des arguments avancés.
Le Conseil a donc décidé "de garder le taux directeur inchangé à 1,50%, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture nationale et internationale".
Au niveau national, voici les indicateurs que fait ressortir la Banque centrale :
- Inflation : elle devrait atteindre, selon les projections de la Banque, 5,3% pour l’ensemble de cette année avant de décélérer à 2% en 2023. Sa composante sous-jacente atteindrait 5,2% en 2022, puis reviendrait à 2,5% l’année prochaine.
- Agriculture : une récolte céréalière de 32 millions de quintaux. La valeur ajoutée agricole devrait ainsi chuter de 15% cette année, avant de s’améliorer de 12,9% en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux.
- Hors agriculture : 3,8% de croissance des activités non-agricoles en 2022. Ces activités retrouveraient leur rythme tendanciel en 2023 avec une progression de 2,8%.
- PIB : 1% de taux de croissance en 2022. Et 4% en 2023.
- Compte courant : déficit de 4,9% du PIB en 2022, après 2,3% en 2021, avant de s’alléger à 3,8% en 2023.
- Réserves officielles de devises : les avoirs officiels de réserve se situeraient à 342,5 milliards de dirhams à fin 2022 et à 346,4 milliards à fin 2023, assurant ainsi une couverture autour de six mois d’importation de biens et services.
- Déficit budgétaire : le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB à 6,3% en 2022, avant de s’atténuer à 5,6% en 2023.
Le communiqué intégral peut être téléchargé ou consulté ici.